Alan Cahill I WALK ON THE ABBEY ROAD.
Messages : 39 Crédit : Melissa. Pseudo : Cloé. Age : Dix-huit ans.
| Sujet: PURSUIT OF HAPPINESS Mar 29 Déc - 2:40 | |
| ALAN CAHILL© MISERY ANGEL Signalement
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Nom, prénom(s): Alan, Jane - CAHILL. Âge: Dix-neuf ans. Lieu de naissance: Melbourne, Australie. Activités : Lycéenne. Caractère: Indépendante, Amicale, Torturée, Indécise, Émotive, Rancunière, Jalouse, Gentille, Généreuse, Artiste, Aimante, Peureuse, Respectueuse, Ironique, Drôle, Tendre, Douce.
Anecdotes
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J'étais assise sur mon canapé. Non, pas en Angleterre, en Australie. Voilà d'où je viens. Le plus beau pays du monde. A ce moment là, j'avais onze ans. La télé n'était pas allumée, non, mon regard était nettement plus attiré par les rayons de soleil qui traversaient la fenêtre. Le ciel était d'un bleu éclatant, comme si un tube de peinture avait explosé dessus, un délice. J'entendis la porte d'entrée s'ouvrir, mais mes yeux ne bougèrent pas. J'aurais pu reconnaitre ses pas entre des centaines, les pas de mon père. Je le vis du coin de l'œil entrer dans le salon, là où j'étais assise. Mes yeux se dirigèrent vers lui. Comme toute petite fille, je lui aurais sauté au cou, nous se serions fait des embrassades et il m'aurait serré dans ses bras. Mais ce n'était pas le genre de relation que mes parents et moi nous entretenions. Tout était stricte et les seuls gestes de tendresse que je recevais provenaient de ma mère. Ce jour là, à cet instant précis, le visage de mon père était défait, meurtri, d'une tristesse qu'on ne pouvait mesurer. Je fronçais doucement les sourcils et commençais à me lever. D'un geste de la main il me dit. « Non, reste assise. » Mon expression se figea encore plus, je me remis sur le canapé, ma place initiale. Il fit de même et se posa à côté de moi. « Que se passe t-il ? » J'entendis son long soupir. Je me tournais alors vers lui, lui faisant face. Il ne me regardait pas/ Son regard était fixé sur la télé éteinte. Je lui attrapais le bras et le secouais. « Papa ! » Il mit sa tête dans ses mains et attendit quelques secondes, en silence. Un silence qui semblait durer depuis toujours. « C'est ta mère. » Avec ma plus grande innocence, je répondis. « Elle rentrera plus tard à la maison ? C'est ça ? » J'entendis un grondement dans sa gorge. Il se leva et hurla. « Oui, c'est ça ! Elle rentrera plus tard à la maison ! » Je pris peur et baissa la tête. Mon père que j'avais l'habitude de voir si droit, si réglo, était entrain de me hurler dessus, de perdre les pédales. Jamais je ne l'ai vu comme ça. Il souffla une dizaine de secondes et revint s'assoir à côté de moi. Je ne le regardais plus à présent. « Je... Excuse-moi Alan... Je ne voulais pas te crier dessus. Écoute, ce que j'ai à te dire n'est pas facile à annoncer, d'accord ? » J'hôchais la tête doucement. « C'est ta maman. Elle... Elle a eu un problème avec son cœur, il a cessé de fonctionner d'un seul coup. » J'hochais la tête, encore une fois, sans me douter de ce qui m'attendait. « Ma puce, Maman ne reviendra pas. Elle ne rentrera pas à la maison. Elle est partie au ciel. » Je ne réalisais pas vraiment ce qui venait de se passer. C'était sa manière à lui de me dire que ma mère avait fait une crise cardiaque. « Ça veut dire qu'elle est partie au ciel comme Sam ? » Sam était mon chien, qui est mort peu de temps avant ma mère. « Oui, comme Sam. » Me dit-il en me caressant les cheveux. Je me blottis contre lui, pour la toute première fois. Ma mère était morte, aujourd'hui, elle était morte. Il n'y avait plus que lui et moi, plus que lui pour m'aider à affronter le monde, plus que lui.
Suite à cette horrible perte, mon père ne pouvait rester dans cette même maison, dans ce pays qui lui rappelait trop la femme qu'il avait aimé. Alors, il a décidé que nous partirions, tous les deux s'installer en Angleterre. J'ai grandis là bas, mon adolescence s'est faite là bas. Durant ce temps, je fis la rencontre de beaucoup de gens, notamment d'un garçon, nommé Jacob au lycée.
J'étais derrière le lycée, sur les gradins du terrain de foot, avec ma guitare. Rien qu'avec ma guitare. Je composais des morceaux, comme d'habitude. Si il y'a bien une chose que j'aime sur terre, c'est la musique. Voir la mélodie se dessiner sous mes doigts, il n'y a rien de plus beau. J'étais donc là, à dix-neuf ans, une vie que je n'aurais jamais douté vivre. Alors que mes doigts grattaient les cordes de la guitare, j'entendis quelqu'un arriver. Je levais la tête et vis un jeune homme, en tenue de foot-baller. « T'es au courant qu'ici normalement, on joue au foot. Cet endroit n'est pas fait pour les musiciens. » Voilà les premiers mots qu'il m'a dit. Jacob Barnes. Si je m'attendais à ce que cette histoire prenne autant d'ampleur. Je me posais alors ma guitare à côté de moi et répondis. « Laisse-moi rire. Parce que tu sais jongler avec un ballon, tu crois pouvoir décider de qui peut s'assoir ici ? » Je soupirais puis dit dans ma barbe. « Les Anglais, j'te jure... » Il rétorqua. « Hé, j'suis pas Anglais mais Australien. Alors avant de parler, tu ferais bien de mieux te renseigner. » Un grand sourire se posa sur mon visage. « Quoi, t'as un problème ? » Je répondis dans l'immédiat.« Je suis Australienne aussi. » Il s'assit à côté de moi, comme si j'avais dis une formule magique. C'était notre première rencontre.
Les jours ont passé, puis les semaines... Nous sommes devenu amis, très amis. Au point d'en devenir amants. Il avait beau être moqueur, chiant, con, fatiguant... J'y pouvais rien, j'aimais être avec lui. Seulement, mon père ne pourrait concevoir ça, il fallait me trouver un jeune homme venant d'une famille bourgeoise, tout comme nous. Ce n'était pas le cas, je n'en avais pas envie. Affronter mon père sur ce point là ? Plutôt mourir. Alors j'ai décidé de cacher ma relation avec Jacob. A mon père, et à tout le monde.
J'étais dans le lycée, en train de ranger des affaires dans mon casier. Je fermais la porte et sursautais en voyant ce qui m'attendait derrière. C'était lui, Jake. Je souris puis marcha en lui faisant signe de me suivre. Il se mit à côté de moi. « Embrasse-moi. » Je soupirais puis dis. « Pas ici Jake, tu le sais bien. » Il se mit devant moi en croisant les bras. Sa carrure imposante fit qu'il me bloqua le passage. « Alan, embrasse-moi, ici, maintenant. » Je regardais autour de moi. Les regards étaient braqués sur nous. « Tais-toi, s'il te plait. » Je n'avais qu'une seule envie, l'embrasser, lui sauter dessus. Mais c'était un trop grand risque, quelqu'un pourrait nous voir, et mon père pourrait me tomber dessus. Ne plus jamais revoir Jacob ? Sûrement pas. Alors, il fallait être discret. « Tu ne comprends donc pas Jake ? » Il sourit ironiquement, puis revint à son sérieux en s'approchant de moi. « Ce que je comprends c'est que tu ne veux pas assumer ce qu'on est, si on est quelque chose. Alors, excuse-moi mais, d'autres jeunes filles m'attendent. » Je sentis un élan de jalousie m'atteindre. « C'est ça, casse-toi ! » Non, ce n'était pas ce que j'aurais du dire. Tant pis.
Lorsque nous étions ensemble, que tous les deux, tout semblait plus simple. Nous étions ensemble, et c'était tout ce qui comptait. J'étais bien, tout simplement. Quelque chose m'exaspérait chez lui, sa moquerie envers tout le monde, surtout envers des personnes que j'appréciais. Les musiciens, pour lui, ils n'étaient que des guignols. A ce moment là, j'en étais une.
Énervée, je m'en allais vers le terrain de foot. Là où j'étais sûre de le trouver. « Jake tu peux m’expliquer pourquoi t’es allé te moquer de ces gens qui jouent de la musique devant le lycée ? » Ce jour là, j'avais vraiment eu de très mauvais échos. En me regardant à peine il me répondit. « Ils ont l’air ridicule. » Je soupirais puis tourna le regard vers les gradins. « Je te pensais plus sympathique en fait… Tu ne penses qu’à toi, tu fais du mal aux gens, et ça te plait. En plus tu joues de la guitare, je ne te comprends vraiment pas ! » Répondis-je d'un ton accusateur. « Tu vas pas me dire que tu te rallies à la cause de tous ces gens qui croient qu’ils vont s’en sortir grâce à la musique ?! Et j’ai vraiment une tête à jouer de la guitare ? Ne dis pas n’importe quoi ! » Je me mis à rire nerveusement, sachant très bien qu'il mentait. Bien sur, il fallait mentir devant ses coéquipiers. Je rétorqua avant de tourner les talons. « Eh bien si. Et je préfère rester avec eux qu’avec toi. Salut. » C'était terminé, j'en avais assez.
Depuis je m'en veux, je m'en veux terriblement. Malgré ce que je pouvais penser, il me manque, il me manque terriblement. Aujourd'hui, je fais comme si il n'existait pas, c'est bien mieux pour moi. Enfin, c'est ce que je crois. Qui sait de quoi est fait le futur.
Arrêtons le fictif un moment
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Pseudo: Cloé. Âge: Dix-huit ans. Avatar: WILLA HOLLAND. Commentaires: Le forum est réellement sublime, excellent travail.
Dernière édition par Alan Cahill le Jeu 31 Déc - 17:36, édité 11 fois | |
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Alan Cahill I WALK ON THE ABBEY ROAD.
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