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 Si j'étais libre de moi, c'est évident ce serait toi.

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Alan Cahill
I WALK ON THE ABBEY ROAD.
Alan Cahill


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MessageSujet: Si j'étais libre de moi, c'est évident ce serait toi.   Si j'étais libre de moi, c'est évident ce serait toi. EmptyJeu 31 Déc - 18:54

Si j'étais libre de moi, c'est évident, ça serait toi. Tu sais je déconnais aussi, j'ai joué pour sembler être en vie. Comme un violent coup de craie, tout s'efface, s'oublie après. On chasse celui qui veut s'enfuir, mais je suis là, et je te suis. Aime-moi comme je suis, aime-moi sans conflit, sois patient, rien ne me dérange, rien ne me dérange, je te suis.

AIME MOI - SOREL

    J'étais là, dans mon pays adoptif, ne sachant quoi faire de ma journée. En Australie, tout était tellement plus simple. Mon pays me rappelle l'innocence que j'avais encore lorsque j'y vivais. J'étais bien là bas, si bien que tout paraissait me plaire. Il pouvait pleuvoir, grêler, faire une chaleur insoutenable, j'étais heureuse. Non pas qu'ici je ne le suis pas, mais c'est différent. Avant, c'était le bonheur tous les jours, à présent, ce n'est que de temps en temps. Parfois, au milieu de la semaine, je me sens bien, et les autres jours, tout devient plus difficile. C'est ainsi. Ainsi va la vie. J'avais à présent dix-neuf ans. Et ma vie commençait à se compliquer fortement. J'ai maintenant des décisions à prendre à propos de ma vie, de mon avenir, des décisions plus ou moins importantes mais qui auront tout de même une influence sur mon futur. Mais assez parlé sérieusement. J'étais dans ma chambre, alors que mon père travaillait. Pour une fois qu'il n'est pas à la maison pour me surveiller, il fallait bien que j'en profite. Je me décidais alors à sortir de chez moi. Pour aller où ? Ça, aucune idée. J'aime sortir de chez moi, et errer, sans pour autant avoir un but. Je pris mon étui à guitare, le mis sur mon dos, et j'étais partie. Je n'avais besoin que de ça, ma guitare. Le seul objet qui peut me combler partout et tout le temps, à toute heure du jour ou de la nuit. Je dévalais les quelques petites marches qui séparaient notre grande maison (beaucoup trop grande à mon goût) de la rue. Et j'étais enfin sortie. Je fermais les yeux doucement, voilà, je me sentais enfin libre. Plus d'enfermement, c'est tout ce dont j'avais besoin en ce moment. Pourquoi en ce moment ? Car tout fout le camp. Mon père me traite comme une petite fille, les études ne m'intéresse pas plus que ça même si je m'en sors très bien, et, il y'a bien autre chose... Mais à lui, je ne préfère pas y penser. Ça vaut mieux. Je marchais, une bonne dizaine de minutes et arrivais devant le parc de la ville. Un petit lieu de paradis, les oiseaux chantaient, ça sentait l'herbe fraiche, les gens y passent de bons moments, que demander de plus. Je poussais le petit portillon et entrais dans le square. Cet après-midi, là, il faisait étonnement bon. Le soleil était de sortie pour une fois et une légère petite brise soufflait sur la ville. Je marchais le long du petit étang et me posais à une vingtaine de mettre, sur un coin d'herbe à l'ombre, éloignée de toute les personnes. Je m'adossais contre un arbre, et sortit ma guitare, je commençais à grattouiller les cordes et à chantonner une mélodie récemment écrite. J'étais seule, et bien. J'ai toujours été un peu solitaire, la présence de trop de monde me dérange un petit peu. Alors comme ça, j'étais sûre de ne croiser personne du lycée, enfin, c'est ce que je pensais...

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Jacob Barnes

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MessageSujet: Re: Si j'étais libre de moi, c'est évident ce serait toi.   Si j'étais libre de moi, c'est évident ce serait toi. EmptyJeu 31 Déc - 19:33

« Je sais qu'on revient pas en arrière et que tu ne reviendras pas non plus
Mais si tu changeais d'avis quand-même, j'te jure que tu ne serais pas déçue
»

Christophe Maé - Dingue, Dingue, Dingue

    Les temps changent. Il y avait maintenant dix ans qu’il ne s’était pas senti aussi mal. Il avait toujours cru que seul Pete pouvait compter dans sa vie, presque dix ans déjà qu’il n’était plus là, et dix ans que chaque 9 mars, il ne fêtait plus son anniversaire. Il avait toujours pensé qu’au fond la vie en Angleterre serait facile, différente, et qu’il oublierait ce que c’était d’avoir mal, se protégeant en faisant du mal aux autres, mais il s’était lourdement trompé. On ne peut pas tout contrôler, parfois tout vous tombe dessus, et on se cloitre dans une passion pour tenter d’oublier. C’était ce qu’il était justement en train de faire.

    Il ne la croisait plus au lycée, c’était à se demander si elle n’avait pas calculé les moments où elle devait s’aventurer dans tel ou tel couloir. Il jetait pourtant toujours un œil aux endroits habituels, mais elle n’était pas là. Il avait même passé plus d’une heure sous la pluie à jouer au football, scrutant le paysage près des gradins, mais toujours rien. Il l’avait aperçue en ville, elle avait accéléré le pas. Il avait eu du mal à encaisser tout ça parce qu’il ne comprenait tout simplement pas. Qu’avait-il changé à sa façon d’agir ? Rien. Et puis ces petites disputes avaient été fréquentes auparavant, alors pourquoi avait-elle choisi d’en rester là cette fois, et d’aller jusqu’à l’ignorer, tout effacer en un clin d’œil. Il y avait bien longtemps qu’il ne s’était pas attaché à quelqu’un comme ça. Peut être ne lui avait-il pas assez dit, ou jamais dit en fin de compte ?

    Tout semblait n’avoir aucun sens à présent. Il enchainait les gaffes, tout semblait s’effondrer, comme 10 ans auparavant. Au boulot, il avait accumulé les gaffes en réparant la voiture d’un mec qui lui avait gueulé dessus tout ça parce qu’il avait fait la bourde de faire tomber la clé à molette près du moteur – et il s’était accessoirement brûlé légèrement la main. Au lycée c’était comme d’habitude, ce qui changeait c’était le manque d’envie à jouer au football, d’ailleurs le dernier match, il l’avait passé sur le banc, qualifié de loque depuis quelques temps. Son entraineur s’étant privé de son meilleur défenseur, ils avaient pris une correction, et alors que d’habitude il s’en serait soucié, là il n’avait rien dit.

    Mais aujourd’hui était une autre journée. Ses amis n’avaient pas voulu le laisser tomber, bien qu’ils ne connaissent pas la raison de son comportement si soudain, distrait. Ils avaient décidé de se faire une virée dans Charlton Abbots, avec la particularité d’aller ennuyer tout le monde dans chaque rue, en jouant au ballon peu importe qui se trouvait sur leur chemin. C’était un passe-temps qu’ils affectionnaient, ennuyer les autres, et s’amuser en même temps. Leur tournée fut faite de rires, et de cris de gamins de leurs âges, quand ils arrivèrent dans le parc. Ah l’herbe. C’était leur revêtement préféré. Ne se souciant pour ainsi dire de personne, pas même des gamins et des vieux qui jouaient ou lisaient tranquilles ici, ils se plurent à se tacler et à jouer comme s’ils étaient sur le terrain du lycée. Ca c’était avant d’avoir vu cette silhouette qu’il connaissait par cœur. Il s’arrêta, figé net. Elle était encore là avec sa guitare…Il se surprit en train de sourire, quand il prit un objet très lourd en pleine tête : le ballon. Il hurla sur Jason un de ses amis, furieux, la main sur sa joue rougie par le choc :
    « CRETIN ! Tu vois pas que je regardais pas ! » L’autre s’excusa directement et continua de jouer plus loin, leurs cris ne cessant même pas. Quant à Jacob, il hésita un instant avant de finalement prendre la décision d’aller parler à Alan. Il le fallait, il avait besoin d’elle. Les mains dans les poches, il se planta devant elle, faisant ainsi de l’ombre à la jeune musicienne, et il marmonna difficilement un simple : « Salut… » Rien d’autre ne sortait, il restait debout, immobile, se maudissant d’être là, sachant très bien qu’elle l’enverrait bouler.
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Alan Cahill
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MessageSujet: Re: Si j'étais libre de moi, c'est évident ce serait toi.   Si j'étais libre de moi, c'est évident ce serait toi. EmptyJeu 31 Déc - 20:07

    Sans vraiment savoir pourquoi, je sentais un énorme vide en moi. En fait, je sais très bien ce que c'est. C'est lui. Je m'étais tellement attachée à lui, comme jamais. Peut-être un peu trop même. Notre relation était forte, mais pas vraiment solide. Les sentiments étaient là, sans aucun doute. Se le dire ? Bien sur, c'est justement ça qui m'a toujours manqué entre nous. Faire semblant qu'on ne fait que s'amuser. Faire semblant de ne ressentir qu'une attirance physique. Oui, c'était bien ça. Depuis que je l'avais " quitté ", enfin, depuis que j'avais arrêté tout ça, je n'avais plus envie de rien. Avant, j'avais un but, le voir, passer de bons moments avec lui, même si nous étions que tous les deux, et jamais avec d'autres personnes. C'était tellement bien quand même.

    Seulement, dans chaque relation, de n'importe quel type, des fois les défauts l'emportent sur tout. Jake était moqueur, têtu, capricieux parfois. Et le pire était ses chantages avec les autres filles. Alors j'ai décidé d'arrêter, de tout arrêter avant que les sentiments deviennent plus forts et que j'en souffre. J'ai préféré dire stop pour éviter d'avoir mal. Pour éviter de supporter de le voir partir. Car tôt ou tard, j'en suis sûre, il n'aurait plus supporter d'être dans cette situation. Ce qui s'est d'ailleurs déjà passé. Devoir se cacher de tout le monde à cause de moi, n'était pas forcément une bonne idée. Pas du tout même.

    Alors que je fermais doucement les yeux pour profiter du soleil, une ombre vint détourner mon attention. Ma musique s'arrêta et j'ouvris les yeux doucement. Il était là, juste devant moi, Jake était là. Mes yeux s'agrandirent. J'étais presque gênée, embarrassée. Pendant une dizaine de jours, je n'avais fait que l'éviter, que de faire attention à ne pas le croiser, à ne pas me retrouver en face de lui. C'était une sorte de cure. Je pensais que me débarrasser de lui physiquement me permettrais qu'il quitte ma tête par la même occasion. Mais c'était loin d'être le cas, il était là, tout le temps. Alors le voir là, après dix jours sans lui me faisait un grand effet.
    « Salut… » Je baissais la tête puis la releva doucement. Je me mis debout et m'adossa à l'arbre géant qui se trouvait derrière moi. « Salut Jake. » Je n'arrivais pas à quitter son regard, c'était comme une drogue. Il m'envoutait, me possédait. Je tournais alors légèrement la tête et vit ses camarades en train de jouer au foot. Un sourire s'installa sur mon visage et je dis. « Tu en avais marre de ton terrain de foot ? »
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Jacob Barnes

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MessageSujet: Re: Si j'étais libre de moi, c'est évident ce serait toi.   Si j'étais libre de moi, c'est évident ce serait toi. EmptyVen 1 Jan - 3:14

[désolé pour le post d’avant j’ai même pas fait attention j’ai répondu machinalement à la 3ème personne ! Laughing ]

    Alan était ce que j’avais de plus précieux, ou que j’avais eu, puisqu’à ce jour je l’avais perdue. Je ne parvenais pas à cautionner ce qu’elle avait fait. En fait, on ne s’était même pas expliqués, je ne savais ni le pourquoi, ni la cause. Elle avait tout effacé comme une gomme efface du crayon à papier. Comment pouvait-elle le faire ? Même moi je n’y parvenais pas. J’avais ce besoin chronique de la voir, d’ailleurs la situation qui était autrefois la notre ne me plaisait absolument pas. Je n’avais pas à rougir de sortir avec une fille, ni de mes sentiments pour elle, or je me privais de révéler une relation au grand jour pour elle. Enfin, pour son père. Pour lui, je n’étais pas assez bien. Je ne venais pas d’une bourge de famille. Erreur. Je l’avais été, enfin presque, je venais d’une famille aisée qui s’était jetée corps et âme dans les hospitalisations répétées d’un de ses membres, à savoir mon frère jumeau. Finalement, ça avait plus de répercussions que je ne le pensais…

    Elle était là, assise dans l’herbe, avec son instrument favori, qu’elle ne quittait jamais, sa guitare. Cet objet là, devait être en fin de compte plus important que moi, car elle ne la lâchait pas au moins. Je ne savais vraiment pas quoi lui dire. Tout ceci me faisait perdre mes mots, mon langage, et même mon assurance. J’aurais aimé pouvoir balancer tout ce que j’avais sur le cœur, mais c’était quasiment impossible. Quand elle se décida à regarder vers le haut, elle s’arrêta de jouer, signe qui montrait bien qu’elle ne s’attendait pas à me voir ici. Tu ne peux pas éternellement fuir, mon père disait souvent quand j’étais petit, et il avait raison. J’avais prononcé un mot tout simple. Ce mot débile qui ne sert à rien à part attirer l’attention de la personne à qui vous dites bonjour, où à la personne qui vous a terriblement manqué et à qui vous aimeriez tout dire, ou prendre dans vos bras, que tout ceci ne soit qu’un simple mauvais rêve. Je ne parvenais pas à planter mon regard dans le sien sans ciller ou cligner des yeux. J’étais mal à l’aise et c’était bien une grande première. Je n’étais pas un modèle de vertu, c’était vrai, mais je l’aimais ça j’en étais certain. Vous pourriez m’attaquer en disant drôle de conception de l’amour si je me permettais d’aller voir ailleurs pour la faire chanter, mais j’étais tout simplement jaloux, jaloux de voir qu’elle parvenait à accorder du temps aux autres, ces musiciens, qu’elle trouvait fascinants, plutôt qu’à moi. Et pourtant, moi je me permettais de trainer avec mes amis, mais je ne voulais pas qu’elle puisse se détourner de moi un instant. J’avais peur qu’elle trouve en l’un de ces musiciens en herbe mieux qu’un Australien sportif et peu recommandable, qu’elle trouve en l’un de ces musiciens, un bourgeois, que son père saurait apprécier.

    Après un léger renvoi de mes paroles, elle se mit à ma hauteur, s’adossant contre l’arbre, je ne sais pas vraiment ce qu’elle attendait à ce moment, mais elle ne semblait pas si distante que je le pensais, ce qui m’amenait à croire qu’elle regrettait peut-être. Je voulais tant qu’elle change d’avis. Comme à l’ordinaire, elle me lança une pique, qui me visait sur ma passion principale. Et loin d’être sur de moi, je répondis en baissant légèrement la tête avant de la relever, la regardant difficilement :
    « Laisse-les où ils sont... Il faut qu’on parle Alan… » A présent j’avais fait le premier pas, il fallait maintenant essayer de marcher comme tout bon petit garçon qui apprend à marcher. « Tu m’en veux vraiment pour les musiciens ? » C’était la seule et unique raison qui me venait à l'esprit en réalité. Tout s’était arrêté ce jour-là, et elle m’avait dit qu’elle les préférait à moi mais je voulais en avoir le cœur net.
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MessageSujet: Re: Si j'étais libre de moi, c'est évident ce serait toi.   Si j'étais libre de moi, c'est évident ce serait toi. EmptyDim 3 Jan - 17:30

    [Désolée pour le retard Smile]

    Je l'aimais. C'était sûr et certain, je l'aimais. Mais nous étions tellement différents, nos idées étaient parfois tellement éloignées les unes des autres. Je me demandais réellement si il était celui qu'il me fallait. Mais à chaque fois, il suffisait que je le revois pour que" ma décision soit prise. J'avais envie d'être avec lui, c'était tellement évident. Notre histoire sonnait comme une évidence, pour nous, mais pas pour les autres. Sûrement pas pour les autres. Enfin, d'abord, il faudrait qu'ils soient au courant. Peut-être comprendraient-ils, peut-être accepteraient-ils ? Deux êtres si différents ensemble, cela fait parler. Et c'était bien la seule et dernière chose que je voulais.

    Mon père. Ah mon père. Il était la raison principale pour laquelle je ne m'affichais pas avec Jacob. Si il venait à apprendre cela, jamais je ne pourrais le revoir, jamais je ne pourrais fréquenter les gens que je voudrais. Il veut tellement avoir une influence sur moi, que si je l'écoutais toujours, je n'aurais plus de vie, ma vie à moi n'existerait plus. Jake était donc une mise en danger pour moi, une mise en danger énorme. Mais c'était tellement bon, être avec lui me faisait réellement vivre. J'avais l'impression de dépasser toutes les limites possibles, de prendre un bol d'air frais, de m'ingurgiter une dose d'adrénaline, plus fort que tout. C'était comme m'envoler, être libre. Une bonne fois pour toute.

    J'étais donc en face de lui, le regard tourné vers les footballers. Il me dit alors de les laisser là où ils étaient, car ils avaient besoin de parler. Je soupirais doucement et baissais la tête à mon tour.
    « Tu m’en veux vraiment pour les musiciens ? » Mon regard se planta dans le sien. J'aurais voulu lui dire que non, je ne lui en voulais pas, que j'avais juste envie de l'embrasser, là tout de suite maintenant. Mais ce n'était pas possible. Tellement de choses me dérangeaient. Que oui, il fallait vraiment que l'on parle. Je me redressais alors doucement et dis. « Ce n'est pas qu'à propos des musiciens Jake. » Non, j'y avais réfléchis récemment, beaucoup. Et je pensais fortement que cette histoire de musiciens n'était qu'une excuse, une excuse pour passer à travers d'autres choses, et pour éviter de les évoquer. Mais aujourd'hui, le temps était venu de le faire. Je me rapprochais alors doucement de lui et dis. « Écoute, tu crois vraiment que nous deux, ça peut marcher si tu vas tout le temps voir à droite ou à gauche ? Tu crois vraiment que ça va marcher de me faire du chantage avec toutes ces filles ? J'ai pas envie de ça Jake, j'ai vraiment pas envie. » Je croisais les bras, en le fixant. Je savais très bien qu'il n'était pas le seul fautif dans toute cette histoire. J'avais aussi mes torts, même si les miens étaient moins graves. Malgré ça, j'aurais sûrement le droit à mes remontrances.
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Jacob Barnes

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MessageSujet: Re: Si j'étais libre de moi, c'est évident ce serait toi.   Si j'étais libre de moi, c'est évident ce serait toi. EmptyLun 4 Jan - 14:18

[C'est rien, j'ai des examens moi cette semaine, alors je mets un peu de temps aussi!]

    Ce n’était pas les musiciens. Et j’avais cru pendant tout ce temps que se moquer d’eux l’avait vraiment écorchée, bien qu’à dire que les musiciens n’étaient que des pantins, qui se plaisaient à vivre comme des clochards alors qu’ils venaient pour les trois quarts de familles aisées, n’était pas forcément une insulte. Ils se donnaient un genre pour moi, et faire croire avec le mouvement hippie des Etats Unis, qu’ils s’en sortiraient de cette manière, c’était se mettre le doigt dans l’œil, ils avaient tous papa et maman pour subvenir à leurs besoins. Des faussaires, voilà ce qu’ils étaient. Comme ceux qui prétendent être dévots, alors qu’ils ne le sont pas. Ca me gênait terriblement d’ailleurs, de savoir qu’Alan se retrouvait dans ce petit groupe. On pouvait être musicien sans être stupide. Si la raison n’était pas celle-ci, alors qu’elle était-ce ? J’en fis le premier surpris. J’eus ma dose de reproches, comme si j’étais un pauvre petit garçon qui venait de faire une bêtise, même enfant je n’avais pas subi autant de choses en peu de temps. Et le pire c’était qu’au départ, je me la fermais, alors qu’habituellement je montais au créneau. Je ne pouvais pas y croire, elle me reprochait d’aller voir ailleurs et d’user de chantage…Je levai les yeux au ciel, comme si elle cherchait à justifier qu’elle soit partie par mon unique faute. Je retrouvai peu à peu mes esprits, je ne m’en voulais plus. Un rictus se forma sur mes lèvres, et j’eus même un rire…Alan…pourquoi t’as dit ça ? « Je crois que t’as omis la deuxième partie là, non ? Toute conséquence a une cause, et celle-ci n’échappe pas à la règle… Si on était ce que tu prétendais qu’on était, il n’y aurait pas eu toutes ces filles ! J’avais celle que je voulais, non un semblant. Tu t’es toujours cachée de ton père…Tu dis te retrouver dans tous ces pantins qui jouent de la guitare, mais bon sang Alan, tu fuis tout le temps ! » Je marquai une pause conséquente, pour lui prouver que je ne m’énervais pas, mais ça m’était bien difficile : « Enfin t’as pensé à moi ? Je n’ai jamais rien dit à qui que ce soit, les gens pensent que tu es une cousine, c’est pour dire ! Je voulais simplement que tu n’aies pas honte, mais non tu préfères me garder dans un coin, et quand le beau riche arrivera tu balanceras le pauvre garçon qui n’est pas assez riche pour plaire à ton stupide père ! »

    Voilà c’était dit. Moi aussi j’avais ma part de reproches. Je ne voulais pas qu’elle se rende coupable de tout, mais qu’elle ouvre les yeux. Jetant un œil à mes amis, je remarquai que certains d’entre eux ne jouaient plus au ballon. A mon avis, ils étaient bien cachés quelque part, pour tenter de comprendre pourquoi je me disputai avec ma cousine, mais lançant un regard vers Jason, il siffla tout le monde et tous les cons cachés s’en allèrent avec lui jouer au ballon. C’était bien d’avoir un bras droit. Ils quittèrent le parc sous les regards soulagés des petits vieux du coin.

    Je soupirai inlassablement, comme si je venais de m’enlever le couteau qui remuait dans la plaie depuis tant de temps. Et je ébouriffai les cheveux, comme si l’attente d’une quelconque réponse était trop longue, d’ailleurs celle-ci avait été trop longue chaque jour…Même quand on était ensemble, j’avais du mal à supporter les moments où il fallait faire comme si de rien était, comme si nous étions de simples amis, alors qu’une fois à l’abri des regards c’était l’explosion de tout ce que nous étions, mais peut être que je pouvais faire pencher la balance en ma faveur, en lui disant toutes ces choses que je n’avais jamais dites…
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MessageSujet: Re: Si j'étais libre de moi, c'est évident ce serait toi.   Si j'étais libre de moi, c'est évident ce serait toi. EmptyMer 6 Jan - 23:04

    Je l'accusais. Je me cachais derrière toutes ces accusations. Tout ce que je lui balançais n'était qu'une façade. En fait, la première fautive, celle qui n'avait pas bien réagi, c'était moi. C'était bel et bien moi. Plaire à mon père, voilà la cause. Depuis la mort de ma mère, j'ai toujours voulu tout faire bien. Afin qu'il soit heureux, qu'il soit fier de moi. Qu'il soit fier comme ma propre mère l'aurait été. Seulement avant tout, je n'ai jamais vraiment pensé à moi. Mon bonheur est passé après ça. Alors que Jacob m'expliquait tout, j'étais en train de comprendre. J'étais en train de saisir ce qui était auparavant bien loin de mon esprit.

    Il se mit alors que le fait qu'il aille voir ailleurs était du à moi, rien qu'à moi. Je fuyais. Oui, je fuyais, mais j'avais une bonne raison. Besoin de temps, pour savoir ce que je voulais vraiment, pour savoir si j'étais capable d'affronter les autres, d'affronter mon père. Lorsqu'il se mit à me dire que je fuyais tout le temps, et que c'était pour ça qu'il allait voir toutes ces filles, un rictus se forma sur mes lèvres. Je baissais la tête en la secouant légèrement, puis même un petit rire sortit de ma bouche. Je relevais la tête en l'affrontant du regard, et me mis à lui dire ironiquement.
    « T'as raison Jacob, tout est de ma faute. Je t'ai poussé dans les bras de ces filles. Mais c'est une bonne chose tout ce que tu as fais, ton chantage a très bien marché. Regarde où on en est maintenant ! »

    Même si tout était dit sur le ton de l'ironie, je savais très bien qu'une légère partie était presque réelle. Je m'énervais et préférais lui tourner le dos quelques secondes. Rien que de l'imaginer avec d'autres filles me mettait dans un état insupportable. C'était une douleur insoutenable. Comme si on me plantait un couteau dans le ventre et qu'on l'enfonçait encore et encore. Chaque fille était un nouveau coup de poignard. Chaque fille était une souffrance qui ne faisait que s'amplifier. Mais ça, je n'étais même pas sûre qu'il s'en rendait compte. En me retournant je me mis à lui dire toujours aussi en colère. « Enfin, tu crois que ça me fait plaisir de te voir faire tout ça ? Tu crois que ça n'me fait pas mal de savoir que je ne peux pas te donner tout ce que tu veux, et que du coup, tu préfères aller en voir d'autres ? Et bien détrompe-toi, si tu savais à quel point ça me blesse, tu ne t'imagines même pas.»

    Je regardais ailleurs, agacée. « Enfin t’as pensé à moi ? Je n’ai jamais rien dit à qui que ce soit, les gens pensent que tu es une cousine, c’est pour dire ! Je voulais simplement que tu n’aies pas honte, mais non tu préfères me garder dans un coin, et quand le beau riche arrivera tu balanceras le pauvre garçon qui n’est pas assez riche pour plaire à ton stupide père ! » Une vague de tristesse s'installa alors en moi. Si il y'a bien une chose que je ne supporte pas, c'était de voir Jake triste, de le voir mal. Et là, à ce moment même, c'était le cas. Par ma faute. A cause de moi. Je me rapprochais alors de lui, étant maintenant à moins d'un mètre. Ma tête devait à présent se lever un petit peu afin de le regarder dans les yeux. « Tu es stupide. Tu es stupide de penser une seconde que j'ai honte de toi. » Je posais mes deux mains sur les extrémités de son visage. Je me mis à avoir un petit sourire en coin, pensant à tout ce qu'il disait. « Arrête. Ça, c'est ce que mon père veut. Tu le sais. Ce que je veux, c'est toi. Rien que toi Jake. » C'était bel et bien la première fois que je dévoilais ne serait-ce qu'un soupçon de sentiment. Je ne suis pas du genre à dire ce que je pense au plus profond de moi, surtout lorsque mes sentiments sont aussi forts que ceux-là. Je préfère tout garder pour moi, mais là, il était temps que ça sorte, pour une fois. Il me regardait d'une drôle de manière. Comme si il doutait de ce que je venais de lui dire. Je laissais tomber mes mains en disant. « Je suis désolée. »
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Jacob Barnes

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MessageSujet: Re: Si j'étais libre de moi, c'est évident ce serait toi.   Si j'étais libre de moi, c'est évident ce serait toi. EmptyJeu 7 Jan - 0:36

    J’avais le sentiment que la conversation ne nous mènerait nulle part. Après tout, nous avions tous deux nos propres convictions, et son ton ne me plaisait pas. Comme tout homme, j’aimais bien avoir le dessus, j’étais machiste, et je ne le cachais même pas. Mais son ironie m’agaçait. J’avais l’impression qu’elle me prenait pour un con ce que je ne supportais pas. De toute façon, ça avait toujours été comme ça, il fallait toujours qu’on cherche à avoir raison chacun de notre côté ; là était la raison de notre échec je présume. Mais elle ne semblait pas comprendre où je voulais en venir. Bien sur j’aurais pu l’attendre sagement, sans en voir d’autres, mais si elle n’était pas capable d’assumer notre relation, je ne voulais pas le faire pour deux. Que l’on ne me voit pas m’afficher avec une fille, signifiait forcément que j’étais libre, par conséquent je ne pouvais pas raconter que je ne l’étais pas, ça n’avait tout bonnement aucun sens. Les filles se poseraient trop de questions… Et puis si je l’avais attendue, et que finalement elle ait décidé que tout s’arrête ? J’aurais perdu mon temps. Ca semblait égoïste comme raisonnement, mais en fin de compte, nous l’étions tous les deux.

    J’avais déjà dit tout ce que j’avais sur le cœur…Enfin du moins en ce qui concernait les reproches. Pourtant elle continuait de me faire gagner en culpabilité par le biais de mes relations avec les autres filles. Elles n’avaient rien de bien intéressant, c’était même pas du sérieux, je ne voulais m’engager qu’avec elle, et encore, je n’en étais même pas sur, par son manque d’envie à elle. Elle avait beau dire que ça venait de son père, elle pouvait également aller à son encontre. Ce qu’elle ne faisait pas. J’en étais venu à douter de tout…de ce qu’elle pensait en fait. Elle m’évitait, c’était peut être au final pour me faire comprendre qu’elle n’irait jamais à l’encontre de son père. Je pris l’initiative de répondre par un soupir avant d’ajouter :

    « Bonne chose ?! Merci, ça confirme bien ce que je pensais… Mais arrêtes de me prendre pour un con avec ton ironie à deux balles ! T’as la balle dans ton camp, Alan, et tu en tires même pas profit…»

    Il est vrai que pour moi, m’amuser avec des filles sans aller bien loin, ce n’était pas une faute en elle-même, puisqu’Alan ne nous considérait pas comme un couple à part entière, je serais bien plus fidèle – quoique ce que que je faisais n’était pas de l’infidélité – si tout ceci était plus clair dans ma tête. Mais ce n’était pas le cas, et elle continuait de se déchainer sur moi, comme si j’étais le seul responsable. Je m’emportai quelque peu en plus, agacé qu’elle ne parle que de ces filles :

    « Je t’ai pas demandé la lune ! Je te demande juste de te comporter de façon normale, comme tous les couples, comme les gens que tu vois là dans le parc, c’est pas comme si je t’avais demandé de t’épouser ! »

    Je refusai d’admettre que quelque part c’était moche ce que je lui faisais subir, parce que je ne voyais que ma propre souffrance, mais finalement mes paroles eurent l’effet recherché, elle se mit soudainement à s’adoucir, à s’approcher de moi, si la situation n’était pas si ambiguë, il y aurait eu longtemps que j’aurais oublié l’histoire, mais là j’avais du mal. Sentant ses mains sur mes joues, je détournai pourtant le regard, vexé, car au fond si elle le voulait, elle le pouvait. Mais elle se cachait derrière le prétexte de son père, surement effrayée par le reste, j’en savais trop rien, c’était plutôt nouveau pour moi aussi. La regardant enfin dans les yeux, droit, je lui fit par de mon attente : « Alors prouves-moi que ce que tu veux c’est bien moi, et pas faire plaisir à ton père. » Un ultimatum. Je n’avais que ça en réserve, je voulais absolument obtenir gain de cause, j’étais là pour la récupérer, par pour la voir s’éloigner un peu plus, ni la perdre de nouveau. Je n’avais aucun élan d’affection envers elle à ce moment, et pourtant j’en débordais d’envie, mais j’en étais incapable tant que je n’avais pas eu de réponse concrète.
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Alan Cahill
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MessageSujet: Re: Si j'étais libre de moi, c'est évident ce serait toi.   Si j'étais libre de moi, c'est évident ce serait toi. EmptyJeu 7 Jan - 1:35


    Son regard était droit, vif, pénétrant. Et moi, j'étais là, faible, ne sachant quoi dire. Il avait le dessus, clairement. Il me faisait culpabiliser comme jamais. Tout se mit en place dans ma tête. J'avais tort. Sur toute la ligne. Jamais je n'aurais du me cacher des autres, de mon père. Jamais je n'aurais du lui faire ressentir cette sensation de ne pas être assez bien. Toutes ces images s'emmêlaient dans ma tête. Je m'en voulais, je m'en voulais tellement. La vérité, c'est que tout ce que j'essayais de faire, c'était de repousser les sentiments au maximum. En fuyant, en le laissant, en le quittant. C'était la seule solution. Aimer un garçon ? Cela n'était pas vraiment concevable pour moi. Lors de nos premières rencontres, on jouait, mais au fur et à mesure, tout est devenu beaucoup plus fort, beaucoup plus intense. Je n'ai pas vraiment compris ce qui m'arrivait. Des sentiments étaient en train de naître, mais je n'en avais pas vraiment conscience, malheureusement. La solution pour éviter d'affronter tout ça ? Fuir, encore et toujours. C'est sûrement la meilleure chose que je sais faire... Et il me le faisait comprendre de reproche en reproche. J'étais face à mes démons. Mon pire démon, l'amour. Comment faire face à ça ? Je n'en avais strictement aucune idée.

    Se comporter d'une façon normale. Comme un couple. Couple, ce mot résonnait dans ma tête. L'entendre prononcer ce mot pour la première fois d'une façon concrète me faisait drôle. Ce n'était pas désagréable, bien au contraire. Durant les premières semaines, j'ai pensé que je n'étais qu'un passe-temps pour lui, une sorte d'amusement, entre les autres filles. Je sentais bien une évolution sur sa manière d'agir avec moi, bien-sûr que oui, mais les autres filles me faisaient toujours penser le contraire. Même si ce n'était pas le but. C'était de ma faute, en partie, j'étais consciente.

    Je m'étais en effet adoucie, parce que je venais de comprendre. Je venais de comprendre que j'avais été égoïste. Je n'avais pensé qu'à moi dans cette décision de nous laisser tomber. D'abandonner ce que l'on construisait. Et ça l'avait fait souffrir. C'était sûrement la pire des choses qui pouvait m'arriver, le voir avoir mal. Il me regarda alors droit dans les yeux en me disant.
    « Alors prouves-moi que ce que tu veux c’est bien moi, et pas faire plaisir à ton père. » Je fermais les yeux suite à cet ultimatum. Il m'en demandait beaucoup, peut-être n'en était-il pas conscient... Je n'en savais rien après tout. Mes mains avaient quitté ses joues, et mon regard était bloqué vers le sol. Que faire. Lui dire que je ne pouvais pas et le laisser partir, le laisser me dire que c'était trop tard. Sûrement pas, j'en étais tout bonnement incapable. Ma décision était prise. Je levais le regard vers lui et m'approchais doucement. Je posais ma main contre sa nuque délicatement, et pour la toute première fois, sans me préoccuper de ce qu'il y'avait autour, sans m'occuper de qui pourrait nous voir, j'effleurais ses lèvres, tout doucement. Ce doux baiser qui semblait être anodin était beaucoup plus pour moi. Un geste d'amour, un geste qui disait, oui, je te veux toi, et personne d'autre. Je me reculais alors doucement, guettant sa réaction avec appréhension.
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Jacob Barnes

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MessageSujet: Re: Si j'étais libre de moi, c'est évident ce serait toi.   Si j'étais libre de moi, c'est évident ce serait toi. EmptyJeu 7 Jan - 12:56

    La situation était tout bonnement insupportable. Autant pour l’un que pour l’autre. C’était à en être burlesque. Nous n’avions que dix-neuf ans, et nous étions là tous deux, comme des cons, à parler d’avenir, alors qu’au fond, j’étais sur que nous ne parlions même pas du long terme. Nous étions jeunes, insouciants, j’avais des priorités, elle en avait d’autre, elle aimait la musique, j’aimais le football… Avions-nous des points communs ? Ils étaient légers, je jouais de la guitare de temps à autres, à la maison seulement, juste pour le plaisir, même si pour être honnête jamais je ne troquerai un ballon contre une guitare. Finalement, si elle me demandait d’abandonner le football pour elle, est-ce que je le ferais ? Je n’en étais pas bien sur. Mon ultimatum s’avérait donc en effet un peu acharné, un peu fou. Mais je ne lançais pas d’ultimatum à tout bout de champ, d’ailleurs je ne me rappelle pas en avoir fait un à qui que ce soit. Or j’estime qu’en faire un dans ce but-là, c’était preuve de mon engagement, et même de…mes sentiments. Je n’aurais jamais pensé que tout cela aille si vite, que je tombe amoureux d’une fille, qui venait simplement du même endroit que moi, qui était musicienne, et qui apparemment aurait été habituellement désintéressée par un gars comme moi.

    Je me souvenais toujours de notre première rencontre, et de toutes les fois suivantes, j’ai toujours été différent avec elle, il n’y avait aucune prise de tête, comme si finalement elle n’était pas une fille, mais bien un véritable ami avec qui je pouvais tout partager – excepté mon passé déplorable, mais ça je n’en parlerai à personne. Petit à petit, mon regard a changé sur elle, d’une amie, elle était devenue plus, je lui portai un intérêt conséquent, mais encore là, tout était brouillé dans ma tête, parce qu’elle était différente au lycée et ailleurs… Les explications venant ensuite, j’ai quand même tenté le coup, car finalement, ça nous est tombé dessus réciproquement, on avait tissé des liens aussi rapidement qu’une araignée tisse sa toile. Et même si je n’en ai jamais parlé, j’aurais aimé que ce soit plus que de l’amour caché. Surtout que nous n’avions rien à nous reprocher, nous étions parfaitement normaux, je vivais juste dans les bas quartiers de Charlton Abbots, et elle dans les quartiers Huppés. Faire ma vie avec elle ? Je ne voulais pas penser à l’après, j’ai toujours été focalisé dans le présent, ce que j’ai un peu regretté dans le passé, mais c’était contre mon gré. Je voulais penser aux moments avec elle, et tenter un petit bout de chemin, mais ça ne tenait qu’à elle, et mon ultimatum était là pour ça.

    Ce qui fut étrange, c’était que j’aurais cru qu’elle allait encore me dire que je lui faisais chantage, qu’elle allait fuir, ou trouver un autre moyen pour ne pas répondre, mais pour la première fois, elle avait été un peu plus sure d’elle, comme si finalement toutes mes craintes n’étaient pas fondées. Son baiser ne ressemblait à aucun autre. Je me laissais emporter par cela, sans penser au reste, plus rien n’existait, j’étais ailleurs, jusqu’à ce que ce court moment s’arrête. Je la regardai dans les yeux, laissant mes idées se remettre en place, était-ce une invitation à un recommencement ? Je le pris pour tel, et attrapant sa main, je l’attirai contre moi, et d’un sourire sincère, peut être même jovial, je lui demandai : « Recommences Alan… » Oui un baiser n’était qu’une suggestion, deux c’était déjà plus concret.
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MessageSujet: Re: Si j'étais libre de moi, c'est évident ce serait toi.   Si j'étais libre de moi, c'est évident ce serait toi. EmptyVen 8 Jan - 18:07

    Nous étions si différents. A l'opposé. Mais comme on dit, les opposés s'attirent n'est-ce-pas ? Il est footballer, je déteste le sport. J'admire les musiciens du lycée, il les hait. Je sors d'un milieu plus qu'aisé, lui d'un milieu modeste. Rien ne nous aurait rassemblé si nous ne nous étions pas parlés la première fois. Au début, je me disais, encore un sportif sans cervelle. Eh bien figurez vous, que je me suis aperçu que ce stéréotype n'était pas tout le temps vrai. Il y'avait des exceptions à tout. Il en faisait partie. Il était tout sauf sans cervelle, il s'était révélé attentionné, intelligent, cultivé, jamais je n'aurais pu croire cela si on me l'avait dit il y'a quelques mois. Et pourtant, c'était réel, j'étais en plein dedans. Il était réellement différent quand il était avec moi. Il n'était pas du genre a renvoyer tout le monde, a se moquer de certaines personnes, comme par exemple comme quand il était sur son terrain. Non, Jacob n'était vraiment pas le même quand il était avec moi. Et c'était un bonheur, un réel bonheur.

    Et pourtant nous étions réunis, plus que jamais. Je venais de l'embrasser, tout doucement, un baiser délicat et fin mais qui voulait en dire long. Cela voulait en dire beaucoup pour moi et je pense que pour lui aussi. Je m'étais doucement reculée afin d'observer sa réaction. Peut-être m'aurait-il renvoyer balader, ce dont j'étais à peu près sûre qu'il ne ferait pas. Mais on ne sait jamais. Car quand je regardais dans ses yeux, je voyais un homme blessé, meurtri. Il avait sa fierté, comme tous les hommes, il ne voudrait donc peut-être pas me " reprendre " par fierté. C'est ce que je me disais, tous les jours que j'ai passé sans lui. A le croiser sans lui parler, sans le regarder, sans lui dire un petit mot. Je l'avais quitté, et en plus ignoré pendant une dizaine de jours, ce qui l'avait doublement énervée. Mais qu'étais-je censé faire ? Le voir, lui parler normalement, et que tous ces sentiments ressurgissent ? Oui, car j'étais bel et bien en train de tomber amoureuse de lui, si ce n'était pas déjà fait... Ne sachant pas vraiment ce que l'amour pour quelqu'un pouvait être, je me demandais souvent ce qui pouvait bien m'arriver.

    Mes yeux étaient fixés dans les siens. Il me regardait avec tellement d'insistance que je ne savais pas quoi faire. Je ne savais même pas si j'avais pris la bonne décision. C'est alors qu'il prit ma main et m'attira vers lui. Dans ses gestes, je compris tout de suite que j'avais fait la bonne chose. En l'espace d'une seconde, j'avais retrouvé un soupçon de ses gestes les plus tendres, les plus doux. Il me demanda alors de recommencer, de lui offrir un autre baiser. Je m'approchais alors doucement de ses lèvres, puis reculais doucement avant d'avoir pu l'embrasser, je le regardais avec un léger sourire qui s'était dessiné sur mes lèvres. Puis, je me re-rapprochais et toucha ses lèvres avec passion. Une nouvelle fois, puis une autre encore. A ce moment même, j'ai compris que j'avais pris la bonne décision. C'est lui qu'il me fallait, et personne d'autre. Juste lui. Ses baisers étaient différents des précédents, aucune pudeur, juste de l'envie et de la tendresse.

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MessageSujet: Re: Si j'étais libre de moi, c'est évident ce serait toi.   Si j'étais libre de moi, c'est évident ce serait toi. EmptyMar 19 Jan - 0:54

    Un instant magique. Le bonheur à portée de main, enfin retrouvé. Se perdre dans ses yeux m’avait tellement manqué. Comment avait-elle été capable de m’ignorer durant tout ce temps, s’éloigner de moi semblait facile, et pourtant, je pouvais lire dans ses yeux qu’il n’en était rien, c’était comme apprécier quelque chose qu’on aimait pas de force, juste pour éviter les représailles. Et elle ne disait rien sur le sujet, elle continuait de rester convaincue, sur ses positions, tandis que moi, peu à peu, je retrouvais ce ressenti incroyable qui m’avait tant manqué durant tout ce temps. Le contact de ses lèvres sur les miennes était indescriptible, tellement agréable, j’avais l’impression d’avoir quitté le parc. J’étais bien. Rien ne me ferait battre en retraite ou tenter d’oublier, c’était elle que j’aimais, pas une autre, le reste je m’en foutais, et je parvenais même en cet instant à regretter la stupidité de mes actes, de lui faire croire qu’elle n’était pas l’unique, d’aller voir ailleurs pour la moindre dispute, bref l’avoir poussée à faire tout ça. J’étais différent avec elle, j’étais juste ce que j’étais, elle parvenait à me rendre ma jovialité que j’avais perdue dix ans plus tôt, elle me transportait ailleurs, elle était celle qu’il me fallait, c’était elle et puis rien d’autre.

    Il fallait que je lui dise, pourtant ça c’était hors de portée, j’étais incapable de le dire, tout simplement parce qu’il n’y avait aucun mot à la hauteur de ce que je pouvais ressentir, et parce que d’un autre côté, je tentais de me protéger tant bien que mal, horrifié à l’idée de devoir subir de nouveau ce que j’avais si injustement vécu ces derniers temps. Et malgré cela, j’avais un désir irremplaçable de la prendre dans mes bras, d’oublier ce qu’il s’était passer et continuer de vivre comme si rien de tout ceci n’avait jamais existé, j’étais tiraillé. Mais mon choix fut bien vite fait, ses gestes parlaient d’eux-mêmes, elle n’hésita pas à donner forme à ma requête, elle m’embrassai là, retrouvant peu à peu nos échanges précédents, mes mains se posèrent sur sa taille, tandis que le baiser je le voulais interminable. Mais d’autres lui succédèrent, elle avait fait son choix, j’avais fait le mien, et il s’avérait être le même pour nous deux. Au diable son père, au diable le reste du monde, je vivrais mon amour sans limite, sans aucune contrainte, et je finirais même par le lui dire que rien d’autre ne comptait, qu’elle était la plus importante à mes yeux que le monde pouvait bien s’écrouler que je n’en aurais rien à faire. Cessant enfin nos baisers, je regardai autour de moi, personne ne nous fixait, ce qui montrait bien que nous n’avions rien fait d’interdit, qu’on pouvait s’afficher au grand jour, d’ailleurs il fallait que j’en sois sur. Voilà pourquoi je prononçais ces mots : « Alan…dis le à ton père… » Mes lèvres étaient non loin des siennes, mais j’avais l’impression que mes paroles allaient bientôt gâcher notre court instant de bonheur, mais ça m’était impossible d’envisager de revivre la même galère…
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