LEO ♠ papa is a rolling stones

Signalement

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Nom, prénom(s): Lloyd. Du nom du seul homme que j'ai jamais aimé : mon père. Mort de je ne sais plus trop quoi alors que je n'étais âgée que de seize ans, j'ai préféré me faire tatoué Daddy Rocks au creux des reins plutôt que d'assister à son enterrement. Il avait toujours été très rock and roll. Burry. Ma chère mère. Une femme charmante, en somme. Et bien que je me sois toujours demandé ce que feu mon père avait bien pu lui trouver cette nuit là, j'avoue qu'elle m'écrivit quelques mots pleins de délicatesse lorsqu'il fut question de m'envoyer en pension, à la mort de mon géniteur. Slevin, Leo pour les intimes. Prénom déluré choisit à la suite d'un délire psychédélique de mon paternel.
Âge: 22 ans.
Lieu de naissance: Liverpool, mère des Beatles et d'un formidable orchestre philharmonique.
Activités : Serveuse au Hoxbon, dans l'espoir de gagner assez d'argent pour partir pour San Fransisco, rejoindre la génération Beatniks.
Caractère: délurée - - rock and roll - - polygamme - - cynique - - impulsive - - nymphomane - - suicidaire - - sans scrupules - - bisexuelle - - immature - - garce - - impertinente - - dynamique - - insouciante - - machiavélique - - insolente - - passionnée - - volage - - amusante - - impatiente - - lunatique - - noctambule - - frivole - - musicienne.


Arrêtons le fictif un moment

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Pseudo: selenia.
Âge: suffisamment pour acheter de l'alcool en magasin. pas encore assez pour en boire - officiellement.
Avatar: taylor warren the sex machine.
Commentaires: ( lettre ouverte à Flo., ce tyran machiavélique )
Tout d'abord, je te déteste. Parce que j'avais dit que je ne m'inscrirais plus sur de nouveaux forums RPG, et que tu m'y as obligé. Garce. Heureusement pour toi que ce forum est un petit bijou. ( Félicitation siloé, soit dit en passant. Le design déchire grave. ) Vous avez intérêt à le garder longtemps ou j'en connais une qui va mourir dans d'affreuses souffrances.

chapitre premier ; la liberté . « écrire liberté sur le bord d'une plage, c'est déjà avoir la liberté de l'écrire. car même si la mer efface ce mot, la liberté demeure. » - jean-michel wyl.

Le mal de mer, voilà ce que c'était. Un mal être semblable aux lendemains de cuite. En pire. Le visage blafard, presque verdâtre. Les yeux roulants au rythme de la houle. Le corps recroquevillé, les épaules penchées vers le bord. Et la désagréable impression qu'elle allait vomir ses tripes d'une minute à l'autre.

s l e v i n - putain, mec, je vais crever.
b e a t n i k - fais pas ta chochotte, gamine, on est à quais.

Slevin jeta un coup de œil par dessus son épaule. Merde. Comment allait elle bien pouvoir traverser l'Atlantique à la voile si elle vomissait déjà, à peine avait elle quitté le plancher des vaches ? Elle s'essuya la bouche, et fouilla la poche de sa veste orange pourrie, à la recherche du zippo monogrammé que lui avait gracieusement offert son géniteur, le jour où il avait découvert qu'elle avait prit l'habitude de piocher dans ses réserves de marijuanna. Une fois qu'elle l'eut trouvé, elle porta l'une de ses sempiternelles gitanes sans filtre à ses lèvres, appréciant le goût amer du tabac contre son palet.

b e a t n i k - je te préviens, j'ai pas l'intention de te tenir les cheveux pendant toute la traversée.
s l e v i n - je croyais que la solidarité et l'amour c'était votre truc, à vous, les hippies. tu sais, la paix, les arc en ciel et les papillons. c'est votre délire ça, pas vrai ?
b e a t n i k - écoute gamine, j'emmène pas n'importe qui de l'autre coté. soit t'es avec nous, soit tu l'es pas. y a pas de gentils petits papillons qui tiennent. maintenant dégages de mon voilier, on va bientôt partir.
s l e v i n - t'en vas pas, attends ! désolée, ok ? je suis pas très... douée avec les gens. mais j'ai vraiment envie de partir avec vous. je t'assure.
b e a t n i k - descends, gamine. t'es pas faite pour ça.
s l e v i n - non, sérieusement. demandes - moi ce que tu veux. et si je ne conviens pas, alors je m'en irais.
b e a t n i k - sentiment préféré ?
s l e v i n - la liberté.
b e a t n i k - activité préférée ?
s l e v i n - le sexe. ou la défonce, faut voir.
b e a t n i k - artiste préféré ?
s l e v i n - bob dylan.
b e a t n i k - animal préféré ?
s l e v i n - j'en sais rien. l'hippopotame ?
b e a t n i k - l'hippopotame ?
s l e v i n - ouais. personne ne les aime, les pauvres, ça me fait pitié.

L'homme, grand, mince, élancé, paressait à la fois faible et imposant aux yeux de Slevin. Et même si elle aurait aisément pu le persuader d'embarquer avec eux, force de coups de poings et de morsures en divers points stratégiques, elle avait le sentiment de ne pas être totalement maitresse de son destin. Après tout, peut être n'était elle pas faite pour San Fransisco. Peut être était elle seulement de ceux qui assisterait à la victoire des beatniks depuis son poste de télévision minable. Ou peut être pas.

b e a t n i k - très bien, gamine. tu vois ce paquebot, là bas ? il part pour New York dans quatre mois. c'est sept mille livres. si tu arrives jusque là bas, je me débrouillerais pour qu'on t'emmène jusqu'en californie. la voile, ça n'est vraiment pas fait pour toi.
s l e v i n - sept mille livres ? et où est-ce que je vais trouvé sept mille livres, moi ? j'ai même pas de boulot.
b e a t n i k - fais preuve d'imagination.

chapitre deux ; la frivolité . « la frivolité est la plus jolie réponse à l'angoisse. » - jean cocteau.

Le travail. De toutes les choses que l'Homme avait bien pu créer sur cette Terre, le travail était certainement celle que Slevin répugnait le plus. Même la bombe nucléaire ne parvenait pas à dépasser cette activité ignoble qu'était le travail, dans le classement officiel des choses ignobles. Les japonais, les Nazis, les épinards et la musique classique non plus. Et pourtant, voilà qu'elle se retrouvait à quatre pattes, en mini-short de prostituée, agenouillée sur le sol poussiéreux d'un bar miteux de Charlton Habbots, sous prétexte qu'un abrutit avait laissé tomber sa canette de bière. Le pire dans tout ça étant qu'elle était certaine que ce pervers notoire avait fait cela uniquement dans le but d'admirer le cul de la petite nouvelle. Sans compter qu'elle gagnait à peine huit livres de l'heure. Monde ingrat.

p e r v e r s . n o t o i r e - eh, chérie, quand t'auras finis avec le carrelage, tu viendras essuyer mon pantalon. c'est un peu collant au niveau de l'entre-jambe, hurla le client à travers le bar, parvenant aisément à couvrir le son des guitares du groupe d'adolescent pré-pubère qui se produisait ce soir là au Hoxbon.
s l e v i n - connard, siffla Slevin entre ses dents.

Et elle se remit à frotter les dalles. Mais avec plus de force, plus de colère cette fois, car elle imaginait qu'il s'agissait de la figure d'arriéré du client en question. Cela ne méritait certainement pas huit dollars de l'heure. Mais elle avait besoin d'argent. De beaucoup d'argent. Et ce pour acquérir la liberté que connaissaient d'ors et déjà des centaines de jeunes américains, probablement tous défoncés aux LSD dans les jardins du Golden gate à cet instant précis. Sept mille dollars et quelques heures de labeur. Qu'était-ce comparé à San Fransisco, à l'amour, la paix, la liberté ?

p e r v e r s . n o t o i r e - vas-y poupée, continues, je sens que ça vient !

Slevin dut se faire violence pour ne pas vomir. Ou étrangler ce salopard avec sa propre langue. Au choix. Non pas qu'elle ait jamais été gênée lorsqu'on lui faisait du rentre dedans. Elle était d'ailleurs la première à se prêter au jeu carnassier de la séduction, adoptant avec plaisir moues aguicheuses et sourires ravageurs. Elle n'aimait cependant pas les pauvres quarantenaires minables qui se complaisaient à tyranniser les jeune fille dans la vingtaine, toute bedaine de bière dehors.

Comme le sol glacé avait engourdit ses genoux, force de ramper comme un clébard à même le sol, Slevin dut s'aider de ses mains pour se redresser. Elle attrapa sa serpillière, ramassa la canette tombée au sol et se dirigea vers le bar, excisant au passage une fessée de la part de son désormais célèbre admirateur. Elle déposa ce qu'elle devrait désormais appeler ses outils de travail sur le comptoir et fit signe au barman qu'elle avait besoin d'une pause. Alors, elle se dirigea vers l'arrière boutique, réservée aux employés du Hoxbon, traversa les cuisines et poussa une porte en bois abimée d'un coup de pied.

s l e v i n - faut qu'on cause, mec, lançât elle, déterminée, en claquant la porte du bureau derrière elle.

C'était une petite pièce sans fenêtre, toute de bois et de poster des rock vêtue. Des classeurs et des dossiers étaient éparpillés un peu partout sur le sol et les étagères, et une homme dans la trentaine était penché sur une machine à écrire dans un coin. Lorsqu'il entendit Slevin jurer contre ses clients ingrats et dégueux, il tourna vers la nouvelle recrue un regard plein de désarrois. Elles étaient toutes pareilles. Comme si, en poussant la porte de son pub, elles ne s'étaient pas doutées une seule seconde qu'il en serait ainsi.

s l e v i n - vas dire à tes putains de clients que je ne fais pas le trotoir ou je me tire. sérieux, c'est un bar ou un bordel ton truc ?
p r o p r i o - slevin... soupira le patron d'un air profondément désolé. c'est toujours comme ça au début. laisses le te peloter un peu et il te laissera tranquille.
s l e v i n - ça vaut pas huit livres de l'heure, ça, mec.
p r o p r i o - les autres filles ne se sont jamais plaintes.
s l e v i n - peut être que je ne suis pas les autres filles.
p r o p r i o - combien tu veux ?
s l e v i n - dix livres de l'heure. et je garde les pourboires.
p r o p r i o - huit livres cinquante, et tu partage les pourboires avec le reste de l'équipe.
s l e v i n - neuf livres.
p r o p r i o - huit livres vingt.
s l e v i n - ça marche.
p r o p r i o - maintenant, retournes bosser !

Slevin claqua la porte du bureau derrière elle, un irrésistible sourire de satisfaction aux lèvres, puis elle traversa de nouveau la cuisine en trottinant. Une fois au bar, elle jeta un coup d'oeil au client pervers et attrapa une bouteille de rhum sur le comptoir, sans laisser au barman le temps de protester. Elle pencha la tête en arrière et avala une longue gorgée d'alcool, appréciant le brulure du liquide incolore dans sa gorge. Et alors que le leader du groupe partait dans un minable solo de guitare électrique, elle vida le reste du contenu de sa bouteille sur le pantalon de son ignoble admirateur. Dieu qu'elle aimait le travail au Hoxbon, soudainement...