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 ONCE I HAD A LOVE AND IT WAS DIVINE ♠ LEO

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Siobhan Rhodes

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MessageSujet: ONCE I HAD A LOVE AND IT WAS DIVINE ♠ LEO   ONCE I HAD A LOVE AND IT WAS DIVINE ♠ LEO EmptyMar 29 Déc - 21:22

ONCE I HAD A LOVE AND IT WAS DIVINE ♠ LEO 2n22o8 ONCE I HAD A LOVE AND IT WAS DIVINE ♠ LEO Rachel2
ONCE I HAD A LOVE AND IT WAS DIVINE ♠ LEO Rachel4 ONCE I HAD A LOVE AND IT WAS DIVINE ♠ LEO Ne9t0z

Noël était une fête parmi tant d’autres, pour moi. Je ne passais pas Noël en famille, ou entre amis, comme la majorité des gens. Je passais cette soirée seule, cloîtrée chez moi, regardant des émissions sans intérêt pour les personnes se sentant seules. Non pas que ce fut le cas pour moi mais je dois avouer que, dès que l’écran se mettait à grésiller, j’appréciais la compagnie de la télévision. Mes repas de Noël se résumaient à des pâtes, parfois à la bolognaise lorsque j’en avais la foi, parfois nature. Je faisais un effort de ne pas commander une pizza, comme habituellement je le fais. Je n’appartenais à aucune religion, je ne croyais qu’en moi et seulement moi. Ainsi, Noël était un soir ordinaire, dans mon appartement sombre et miteux du quartier artisan. Noël ne symbolisait rien pour moi. Lorsque, dans mon esprit, ce mot retentissait, je ne pouvais trouver alors que des souvenirs enfouis dans ma mémoire. Des cadeaux sous le sapin. A présent, qui pourrait me faire des cadeaux, si ce n’est mes amis ? Et encore, je n’étais pas la plus populaire des femmes et ma liste d’amis ne s’étendait pas si loin.
Cette année, j’avais dû rendre service à ma meilleure amie, Cléophée et ainsi la remplacer pour la fermeture du pub du village. En soit, cela ne m’embêtait pas. Elle avait tant de complications avec sa famille. Pour moi, tout était simple. Je n’avais pas de famille. Et cela ne me dérangeait pas plus que ça. Le soir venu, j’étanchai donc une table, maculée d’eau sale, tandis que ma collègue, nommée Slevin, me regardait avidement. Je n’aimais pas que l’on me regarde travailler. Je me sentais esclave de moi-même. Mais que pouvais-je dire ? Elle me prendrait sûrement pour une folle et je n’avais pas besoin de ça pour célébrer Noël. Je continuais à nettoyer la table, tout en essorant l’éponge dont j’usais. « Tu tiens vraiment à ton travail, apparemment. » murmura-t-elle, continuant de me regarder. J’aurais voulu lui demander de se taire mais encore une fois, je n’osai pas. Pas par peur de se révolter contre les règles de bienséance ou je ne sais quoi mais plutôt parce-que je n’avais pas la force d’argumenter mes interdictions. « Et apparemment, toi non. » m’exclamai-je, en guise de réponse. La dénommée Slevin se hissa du comptoir et se mit à quelques mètres de moi. Je continuais de baisser la tête, nettoyant chaque parcelle de la table en bois. Sans que je n’eus pu faire quoi que ce soit, elle m’embrassa tendrement. Je n’eus pas le temps de comprendre ce qui se passait. Ses lèvres étaient scellées aux miennes et je ne pouvais pas me retirer de son étreinte. Elle était trop puissante, et son baiser fougueux bien trop passionné. Lorsque je réussis à m’extirper, mes lèvres, tremblotantes, ne purent prononcer un seul mot. J’étais encore sous l’effet du choc. Son visage, pâle, était tellement fin ; ses poignets s’agitaient et j’eus presque peur qu’ils ne se brisent. Ses bras étaient si maigrelets et ses yeux, d’une couleur que je ne pouvais pas définir, me fixaient. Elle avait un regard profond et elle savait en user. Elle me tendit un sourire amusé. Sans doute avait-elle l’habitude de fasciner les autres, de cette manière. « Qu’est-ce que tu viens de faire, bon sang ? » Je réussis finalement à prononcer ces quelques mots, prenant soin d’articuler à chaque syllabe. J’étais encore sous le choc. Slevin ne cessa pas de sourire. Ses joues étaient légèrement empourprées mais je savais que ce n’était pas dû à une certaine gêne de sa part. Elle était tout sauf gênée. Cela se voyait sur son visage, dans ses traits enfantins. Elle croyait être à l’abri des regards. Elle vivait chaque jour comme le dernier, comme je le faisais. Elle me ressemblait tant. Pourquoi m’avait-elle embrassé ? Je n’en savais rien. « Je viens de t’embrasser et c’était très amusant, crois-moi. Surtout en voyant ta tête. » murmura-t-elle, de sa voix fluette. Elle fronça les sourcils, m’observant chaque seconde un peu plus. Je n’aimais pas non plus que l’on me regarde comme ça.
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Slevin Lloyd-Burry

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MessageSujet: Re: ONCE I HAD A LOVE AND IT WAS DIVINE ♠ LEO   ONCE I HAD A LOVE AND IT WAS DIVINE ♠ LEO EmptyMer 30 Déc - 21:12





    chapitre premier; les premières fois .
    « l'alcool tue lentement. on s'en fout. on n'est pas pressés. » - georges courteline.

d o n i e - qu’est-ce que tu viens de faire, bon sang ?
s l e v i n - je viens de t’embrasser et c’était très amusant, crois-moi. surtout en voyant ta tête, murmura Slevin, l'air amusé. ne me dis pas que c'était ta première fois.
Evsee déglutit difficilement, tant et si bien que Slevin crut qu'elle était sur le point de s'étouffer avec sa propre salive. Et ses yeux, étincelants, éberlués, ne semblaient pas savoir sur quel point s'arrêter. Le regard insistant, presque sadique, de son interlocutrice. Ses lèvres, encore frémissantes et rougies par le baiser qu'elle venait de lui donner. Ses hanches, anguleuses, qui glissaient doucement au rythme de la musique qui, à peine audible, s'échappait de l'autoradio posé sur le bar. Ou bien la table sur laquelle elle frottait comme une forcenée. De toute évidence, elle était bien trop gênée pour poser les yeux sur Slevin. Ce pourquoi elle préféra son chiffon à la folle furieuse qui lui servait désormais de collègue.

Comme Evsee avait reporté toute son attention sur la table pourtant impeccable qu'elle s'évertuait à nettoyer depuis une bonne heure déjà, Slevin se dirigea vers le bar en trottinant. Lorsqu'elle entendit les effluves aiguës d'harmonica qui sifflaient dans l'autoradio, elle tourna la molette jusqu'à ce que le son soit à son maximum. Bob Dylan, son héros. L'homme aux joues creuses dont elle appréciait tout particulièrement la voix pourtant peu faite pour la chanson. La mélodie entêtante s'empara peu à peu de l'atmosphère étouffante du bar, rendant l'air beaucoup plus respirable. Et, soudainement joyeuse comme elle l'était rarement à moins d'être défoncée, Slevin sauta par dessus le bar, brisant au passage quelques chopes de bière abandonnées sur le comptoir. Le son du verre qui se brise contre le sol carrelé. La bouche offusquée de la serveuse la plus chiante de la terre. Et les yeux étincelants de la nouvelle recrue. Finalement, ranger The Hoxbon après la fermeture s'avérait être une tâche bien plus amusante que Slevin ne l'aurait cru.
d o n i e - t'es malade ? ça va être déduit de notre paye, ça.
Slevin leva un regard intrigué vers Evsee. Bizarre, cette fille qui tenait tellement à son boulot. Ou peut être était-ce simplement qu'elle trouvait leur uniforme ridicule particulièrement saillant. Dans les deux cas, Slevin allait devoir lui apprendre deux ou trois petites choses. Sur leur job. Sur les baisers entre collègues. Et sur la défonce, peut être aussi.
s l e v i n - chérie, t'as besoin d'une bière.
d o n i e - je ne bois jamais pendant mes heures de boulot.
s l e v i n - pauvre de toi.
Slevin fit glisser une bouteille de bière sur le comptoir, et Evsee courut pour la rattraper. Trop tard. La verre s'éclata sur le carrelage, laissant échapper son précieux liquide blond.
d o n i e - t'es malade !
s l e v i n - t'étais censée la rattraper.
d o n i e - je t'ai déjà dis que je ne buvais pas.
s l e v i n - ça ne fera jamais qu'une première fois de plus.
Slevin lançât une nouvelle bouteille vers Evsee qui la rattrapa de justesse, puis s'en ouvrit une. Elle s'appuya sur le comptoir pour regarder, amusée, le regard remplis de détresse de sa collègue. Evsee parcourait la pièce des yeux, incontestablement angoissée.
s l e v i n - le proprio est partie avec une jolie rousse avant même la fermeture du bar. t'as pas à t'inquiéter, lui souffla Slevin en désignant la bière du menton.
Alors qu'Evsee débouchait lentement sa bouteille, peu sûre d'elle, Slevin grimpa sur le comptoir et se mit à danser au rythme de la batterie. L'autoradio crachait un morceau loufoque des Beatles. Paperback writer.
s l e v i n - t'as jamais fait ça pas vrai ?
Evsee leva ses yeux inquiets vers elle. Et comme tout son visage criait « non, » Slevin lui tendit une main amicale pour l'aider à grimper.



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Siobhan Rhodes

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MessageSujet: Re: ONCE I HAD A LOVE AND IT WAS DIVINE ♠ LEO   ONCE I HAD A LOVE AND IT WAS DIVINE ♠ LEO EmptyJeu 31 Déc - 15:28

SLEVIN LLOYD-BURRY&EVSEE KERLSEN


Un son de Bob Dylan passait aléatoirement à la radio, ce poste radio noir de poussière posé sur le bar. Dès les premières notes d’harmonica, Slevin se leva et accourut jusqu’au bar, afin d’augmenter le volume. La musique me donnait mal à la tête. Non pas que je n’eusse pas aimé Bob Dylan, bien au contraire. Mais le volume était à son maximum. Je la regardais danser sur le comptoir. Elle était en forme, certes mais elle laissa tomber quelques verres et services en porcelaine dont le chef était en amour. Mon visage était décomposé. J’avais dû rendre service à ma meilleure amie et voilà dans quel état le chef retrouverait son pub. Comment était-ce possible ? Tout était sa faute. Cette fille était complètement folle. Son visage oscillait, au rythme de la musique, tandis que ses cheveux bruns s’emmêlaient peu à peu. « T'es malade ? Ca va être déduit de notre paye, ça. » J’avais presque hurlé pour me faire entendre malgré le son de la voix de Bob Dylan. Je savais que je n’aurai jamais dû venir ici, un soir de Noël alors que ma fameuse collègue dansait sur les tables en bois, nettoyées et cirées. Slevin la scruta quelques secondes, avec une mine étonnée. Son visage était presque crispé mais je savais qu’elle était à la fois intriguée et qu’elle avait une folle envie d’éclater de rire. La raison, je l’ignorais. Sans doute avais-je l’air ridicule, la regardant danser comme ça. Je fis une mine boudeuse et retournai à mon travail. « Chérie, t'as besoin d'une bière. » s’exclama-t-elle, joviale. J’avais l’habitude de nettoyer rapidement toutes ces tables, ces comptoirs et ensuite de rentrer chez moi. Je n’aimais pas traîner, qui plus est lorsque j’étais accompagnée d’une collègue folle comme Slevin l’était. Elle était si jeune et pourtant si immature. A vrai dire, elle avait l’air mûre et immature. Comme si elle le faisait exprès. Mais sans doute une certaine folie coulait-elle à l’intérieur de ses veines, parvenant à ses poumons. « Je ne bois jamais pendant mes heures de boulot. » Ce n’était pas vraiment exact, j’aimais boire un verre, de temps et temps mais je ne voulais pas qu’elle me drogue. Cette fille était capable de tout, j’en étais certaine. Rien que son sourire amusé me le confirmait. « Pauvre de toi. » échappa-t-elle.
Croyait-elle qu’une vie aussi frivole que la sienne valait mieux que ma vie ordinaire ? Bien évidemment, je m’ennuyais, seule. Mais elle, était aussi seule que moi. Pourtant, elle semblait être heureuse avec ses choppes de bière dans une main, un paquet de cigarettes dans l’autre. Elle vivait une vie instable mais elle paraissait aimer ça. Soudain, j’aperçus une bouteille de bière, aussi petite soit-elle, sur le comptoir. Elle roulait sur le marbre, froid. J’accourus jusqu’à celle-ci mais la bouteille s’effondra sur le sol et se brisa en mille morceaux. Je me baissais alors pour ramasser tous les débris de verre. « T’es malade ! » marmonnai-je. « T'étais censée la rattraper. » répondit-elle, ricanant amèrement. Je détestais cette fille. Elle avait réponse à tout, aussi idiote fut-elle. Elle se croyait sans doute supérieure, avec ses deux grammes perpétuels d’alcool dans le sang. Elle était belle, stupide et jeune. Elle semblait vouloir avoir vingt ans, durant chaque jour qui arrivait … « Je t'ai déjà dit que je ne buvais pas. » répétais-je. Au sein de mon esprit, j’imaginais la scène qui allait se produire, le lendemain matin. Le propriétaire arriverait, ses courses à la main, sa mine endormie. Il poserait tous ses sacs sur le comptoir et trouverait alors le placard vide. Plus aucun verre. Son service en porcelaine réservé aux clients de confiance ? Volatilisé. Qui se serait occupé de la fermeture ? Tiens, Slevin et Evsee. Les deux seraient licenciées le lendemain pour dommage aux outils professionnels ou un motif de ce genre-là. Et même les multiples excuses ne suffiraient pas pour apaiser la colère du proprio. On savait tous, employés comme clients, que mr. lancaster n’était pas des plus inertes ou des plus calmes. Il était même réputé, dans tout le village, pour s’emporter très vite. « Ça ne fera jamais qu'une première fois de plus. » s’empressa-t-elle de dire afin de briser le silence de glace qui occupait la pièce, désormais en ruine. Même si je parcourais le village en courant jusqu’au supermarché, je ne saurai remplacer tous les verres cassés. Mais mes pensées furent interrompues lorsque j’aperçus Slevin qui lançait une deuxième bouteille de bière à mon intention. Je la rattrapai, cette fois-ci et la reposai sur le comptoir, alors que ma collègue avait déjà ouvert la sienne et en avait bu la moitié, le regard brillant. « Le proprio est partie avec une jolie rousse avant même la fermeture du bar. T’as pas à t'inquiéter » dit Slevin, regardant fermement la bière que je n’avais pas encore ouverte.
Je pris mon courage à deux mains et l’ouvris d’un geste vif. Je la vidai rapidement, la buvant d’un trait. J’espérais, en mon fort intérieur, que, si jamais un client avait oublié quelque chose à l’intérieur du pub, j’espérais que l’on surprenne Slevin et non moi. Foutaise. J’avais déjà nettoyé tout le pub et rien n’avait été égaré. Non rien. J’étais destinée à passer une soirée intrépide avec une collègue dont j’ignorais tout. La musique s’interrompit, pour laisser place à un son des Beatles. J’aimais ce morceau. Mais je ne voulais pas l’avouer devant elle. Laisser place à ma folie et puis quoi encore ? « T’as jamais fait ça pas vrai ? » Je la regardais, arborant une moue intempestive. Que répondre à ça ? Elle me tendit une main et m’aida à grimper sur le comptoir. Etrangement, je prenais goût à tout ça … A sa folie aussi, peut-être. Je dansai, ondulant mes hanches, bougeant ma tête au rythme de la musique. Elle me regardait, amusée et stupéfaite. Pensait-elle que j’étais une sainte-nitouche comme il y en avait des milliers à Charlton Abbots ? Pensait-elle sincèrement que je ne buvais pas, que je ne fumais pas et que je ne couchais pas ? Je balançai la bouteille de bière sur le carrelage et en ouvris une nouvelle, tandis que Slevin sortit son paquet de cigarettes gauloises et en porta une à sa bouche.
La fumée de cigarettes envahissait la pièce. A l’extérieur, la nuit noire gouvernait. Comme dans le pub, en fait. Nous ne nous voyions que très peu mais sa silhouette n’était comparable à aucune autre. « Tu sais, c’est le premier soir de Noël que je passe avec quelqu’un, depuis que j’ai seize ans. » dis-je, assise en tailleur sur le comptoir. Slevin rit avec moi. L’alcool avait son effet. Elle me lança son paquet de cigarettes ainsi qu’un briquet que j’accueillis avec convivialité. J’étais prise dans le jeu de l’alcool et du tabac. Je ne pouvais plus m’en dépêtrer. Et si un jour, je devais reprocher cela à quelqu’un, ce serait sans doute à moi seul et non plus à Slevin. Elle m’avait initié, certes, mais je connaissais bien tous ces plaisirs futiles, pour en avoir usé au lycée. Mes parents avaient fait un scandale, lorsqu’ils avaient appris tout cela. Notre éloignement était en partie dû à ça. Je connaissais tout ça. Mais bizarrement, ça me fit du bien de regoûter à tout cela, après une solitude pesante. « Mes derniers Noël, je ne les ai pas passés toute seule mais avec mes bouteilles de bière blondes et en compagnie de Bob Dylan. » murmura-t-elle, son visage s’éclaircissant. Elle était heureuse. Cela se voyait clairement. « Ce n’est qu’une première fois de plus ! » m’exclamai-je, répétant mot à mot ses propos. Elle rit à ma remarque et se servit une nouvelle bière. Une énième bière pour une merveille soirée. Que demander de plus ?
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MessageSujet: Re: ONCE I HAD A LOVE AND IT WAS DIVINE ♠ LEO   ONCE I HAD A LOVE AND IT WAS DIVINE ♠ LEO EmptyDim 3 Jan - 15:42



d o n i e - tu sais, c’est le premier soir de Noël que je passe avec quelqu’un, depuis que j’ai seize ans.
s l e v i n - pauvre chérie.
Evsee s'arrêta soudainement de danser, et même si Slevin ne discernait pas son doux visage avec exactitude, elle imaginait sans peine ses yeux tristes et gorgés de larmes. Non. Elle n'était pas douée avec les gens. Certes, elle avait hérité de sa mère une chevelure de lionne et une paire de jambes interminables. Mais elle avait surtout eu droit au sarcasme, à l'ironie et à l'asociabilité de son géniteur bien aimé. Et ce qui était si plaisant avec lui semblait soudainement incroyablement méchant avec les autres. Des étrangers, des extraterrestres, voilà ce qu'ils étaient pour Slevin. Eux qui savaient si bien se comporter en société. Eux qui étaient maitres de leur folie, et de leur être tout entier. Slevin stoppa ses hanches dans leur danse infernale et se laissa tomber sur le comptoir. Evsee vint s'assoir à côté d'elle, assez près pour qu'elle puisse l'entendre malgré la musique, mais pas suffisamment pour qu'elle puisse discerner correctement les traits de son visage. Bien. Certainement serait-ce plus facile comme ça...
s l e v i n - mes derniers Noël, je ne les ai pas passés toute seule mais avec mes bouteilles de bière blondes et en compagnie de bob dylan, murmura Slevin, se remémorant les quelques années passées.
d o n i e - ce n’est qu’une première fois de plus !
Slevin rit malgré elle, puis elle se pencha sur le bar pour attraper une nouvelle bière. La vérité, c'est qu'elle avait toujours été irrésistiblement heureuse, quand Noël arrivait. Et elle se souvenait avec une exactitude troublante de chaque nouvelle année, de chaque fête solitaire, de chaque présent qu'elle s'était offert à elle-même. A l'internat où sa chère mère l'avait expédié, à la mort du regretté Mr. Lloyd, la plupart des filles passaient les fêtes de fin d'années en famille. Et bien que sa maternelle l'ait plusieurs fois invité à se joindre à sa nouvelle petite clique, Slevin avait toujours décliner, se complaisant à passer le réveillon à fumer du shit dans une chambre vide. Alors elle sautait sur les lits au rythme des vinyles de variété française minables et d'opéras italiens. Parfois, même, elle parvenait à voler deux ou trois bouteilles de vin rouge dans la réserve personnelle du proviseur adjoint de l'école. C'était ça, sa définition du bonheur véritable.
s l e v i n - je crois que je me suffis à moi-même, souffla Slevin en avalant une gorgée de bière - et elle baissa le son de l'autoradio pour qu'Evsee puisse entendre chacun de ses mots. je ne suis pas de ces gens qui ont besoin de compagnie constante. j'aime être seule. vraiment. j'imagine que c'est parce que la plupart des gens sont guindés et intolérants, de nos jours. c'est pour ça que je veux partir pour la californie. là bas, personne ne cherche à savoir d'où tu viens, qui tu es, pourquoi tu fais tel ou tel choix... là bas, plus personne n'a peur d'être jugé. tu vois ?
Comme Evsee ne répondait rien, Slevin sauta du comptoir et se dirigea vers la porte d'entrée du pub pour vérifier qu'elle était bien fermée. Puis elle se rendit, sans un bruit, jusque dans les cuisines du Hoxbon. Elle ne travaillait pas ici depuis longtemps, mais elle savait observé - d'ailleurs, la plupart des clients et du personnel n'avait déjà plus de secrets pour elle. Le propriétaire ne faisant pas exception à la règle, Slevin avait d'ors et déjà remarqué qu'il passait son temps à renifler. Et elle ne voyait que deux raisons possibles à ce tic étrange. Soit le propriétaire du Hoxbon était continuellement enrhumé. Soit une certaine Blanche-Neige se cachait quelque part dans son bureau.

Slevin était allongée sous le bureau pour en examiner les tiroirs quand elle entendit des pas s'approcher. Elle se recroquevilla un instant avant de reconnaitre une Evsee éberluée, les mains sur les hanches. Cette petite avait décidément bien des choses à apprendre.
d o n i e - qu'est-ce que tu fous ? demanda t'elle, sans pour autant oser s'approcher de l'être farfelu qu'était Slevin.
s l e v i n - je cherche blanche-neige.
d o n i e - blanche-neige ? je crois que tu as trop bu.
Slevin sourit, ravie d'initier la petite sainte-nitouche qui lui servait désormais de collègue et de complice au plaisir amer de la défonce.
s l e v i n - aide-moi à chercher.
d o n i e - tu n'es pas sérieuse ? tu pense que blanche-neige se cache quelque part dans ce bureau ?
s l e v i n - c'est quelque chose qui ressemble à... de la farine. mais en mieux, souffla Slevin dans un clin d'oeil.
Et Evsee s'agenouilla à son tour, à la recherche d'une certaine héroïne aux cheveux noirs d'ébènes.



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MessageSujet: Re: ONCE I HAD A LOVE AND IT WAS DIVINE ♠ LEO   ONCE I HAD A LOVE AND IT WAS DIVINE ♠ LEO EmptyDim 3 Jan - 18:01

« Je crois que je me suffis à moi-même. Je ne suis pas de ces gens qui ont besoin de compagnie constante. J'aime être seule. Vraiment. J'imagine que c'est parce que la plupart des gens sont guindés et intolérants, de nos jours. C'est pour ça que je veux partir pour la Californie. Là bas, personne ne cherche à savoir d'où tu viens, qui tu es, pourquoi tu fais tel ou tel choix... là bas, plus personne n'a peur d'être jugé. tu vois ? » souffla Slevin, en soupirant. Je hochai la tête, en guise de réponse, bien que je n’eus pas réellement saisi le sens de sa phrase. Elle voulait la liberté ? Croyait-elle sincèrement qu’elle l’aurait en Californie ? Ce devait être comme partout ailleurs. Partout, on avait des préjugés sur les gens. Comment ne pouvait-on pas en avoir sur une jeune fille, faite de porcelaine mais dont les phrases sont agressives ? Je me surpris à songer à de telles choses. J’écartai rapidement ces pensées de mon esprit et la scrutai. Elle se leva sur le comptoir en marbre, se hissa jusqu’au sol et alla jusqu’à l’entrée, où elle remarqua que la porte était bel et bien verrouillée. J’ignorais ce qu’elle était en train de faire. Je ne ressentais même pas l’envie de le savoir. Cette fille était tellement étrange que je ne pouvais plus la suivre. On eut pu croire qu’elle était folle à lier. J’avais même des doutes à ce propos. Elle était censée, lorsqu’elle se confessait à moi mais parfois elle devenait tellement … bizarre. Slevin, resserrant les hanches, accourut jusqu’au bureau, dans l’arrière-cuisine et fouilla chaque tiroir, jetant le contenu sur le sol, derrière elle. Je m’approchai à pas feutrés, doucement, lentement. Elle se retourna d’un geste vif, comme prise en flagrant-délit et me fit face, son visage surpris. « Qu'est-ce que tu fous ? » demandai-je, les yeux brillants. J’ignorais si je devais la laisser seule, inerte, dans son état de folie pure et rentrer chez moi, mon devoir accompli, ou si je devais l’aider à mettre en ruine le Hoxbon. « Je cherche blanche-neige. » me susurra-t-elle à l’oreille. Son ton était ferme mais nerveux. Elle accentua le ton sur le dernier mot. Elle était en transe, remettait continuellement ses cheveux en place. « Blanche-neige ? Je crois que tu as trop bu. » lui répondis-je. Je n’avais pas peur de la défier de telle sorte. Je la fixai, d’un œil acquisiteur et attendis qu’elle baisse le regard pour regarder à mon tour dans les tiroirs. Apparemment, il n’y avait que fourchettes et couteaux à l’intérieur mais elle semblait chercher bien d’autres choses. Je caressai des yeux la pièce, sans croire un seul instant que Blanche-Neige, à la peau si pâle et aux cheveux noir de jais se cachait réellement dans ces lieux. Ce n’était que l’héroïne d’un conte et bien que j’eusse commencé à croire que Slevin était folle, je ne pouvais, en cet instant, ne pas me mêler à cette fouille des lieux. « Aide-moi à chercher. » la supplia-t-elle, lui faisant les yeux de chien battu. Je n’avais aucune envie de l’aider, et encore plus dans cet état de folie. Elle avait simplement abusé sur la bouteille de bière et elle pensait être en état de chercher quelque chose. Blanche-Neige. J’aurais tout vu, ce soir ! « Tu n'es pas sérieuse ? Tu penses que blanche-neige se cache quelque part dans ce bureau ? » répétais-je, incrédule. « C'est quelque chose qui ressemble à... de la farine. Mais en mieux … » dit-elle, dans un clin d’œil. Je m’accroupis à mon tour à ses côtés et cherchai dans les tiroirs. La majorité était vidée mais Slevin ne semblait pas satisfaite. A vrai dire, son regard à la fois inquiet et sûr d’elle me stressait au plus haut point. Que ferait-elle si l’on ne trouvait pas son héroïne ? Me prendrait-elle en otage et m’obligerait-elle à dormir dans ces tiroirs-mêmes, jusqu’à ce que le soleil se lève et que le propriétaire, effaré, entre et tente de me délivrer de cette folle ? Sans doute a-t-elle, en ce moment, une arme dans sa poche mais oserait-elle appuyer sur la détente ? Mes yeux se dilatèrent, sous la peur et je dus me faire violence pour ne pas prendre mes jambes à mon cou. J’arrivai à une étagère, tout de blanc vêtue. Elle était blanche laquée, pour être précise. Je l’ouvris et regardai à la volée. Un petit sachet transparent était caché sous les couverts. Je le saisis et vis, avec horrifie ce qu’il contenait. C’était donc ça la poudre que Slevin cherchait désespérément ? « La farine que tu recherches est-elle en vérité de la drogue ? Car si c’est le cas, je l’ai trouvée. » murmurai-je à l’intention de ma collègue. Elle me regarda, son regard empli d’espoir, ses lèvres gercées trahissant sa folie. Je l’agitai au-dessus de son nez, comme on agite un morceau de gâteau au-dessus d’un animal. Elle entrouvrit les lèvres, afin de dire quelque chose mais elle referma la bouche. Elle baissa la tête, réfléchissant à une tactique pour déjouer le plan que j’accomplissais en ce moment. Elle n’était pas stupide mais tellement indiscrète. « Et si c’est le cas, je ne te la donnerai en aucun cas. Tu peux toujours courir. » ajoutai-je, me levant, le petit sachet dans la paume de ma main droite. Je passai à côté d’elle, fière d’être l’auteur de la trouvaille et m’apprêtai à prendre mon manteau et partir, lorsque Slevin se lança à ma poursuite. Elle se leva, sans effort, et accourut jusqu’à moi. Je devinai facilement son geste puisqu’elle tendit le bras, afin de récupérer le petit sachet, que je mis aussitôt dans ma poche. Enfilant rapidement mon manteau, je montai sur le comptoir et courus jusqu’à la porte d’entrée, dans l’espoir de la laisser enfermée, le temps d’appeler la police. Chose que je n’aurais sans doute pas fait, vu l’état de fébrilité dans lequel je me trouvais. « Donne-la moi, ça ne te regarde pas. A moins que tu veuilles te la faire, elle n’a aucune utilité pour toi, alors rend-la moi. » criait-elle, courant derrière moi. Mes talons me gênaient quelque peu et je dus les balancer à l’extérieur pour éviter qu’elle me rattrapât. J’agrippai la porte d’entrée et m’apprêtai à la fermer mais elle m’en empêcha avec ses paumes de main, attrapant par ailleurs les clés. Réfléchissons. J’étais actuellement enfermée dans mon lieu de travail, un pub irlandais où une folle avait décidé de me tenir en otage, le temps que je lui rende ce petit sachet rempli de poudre blanche. Cette poudre qui n’était autre que son pur vice. « Que les choses soient claires, je ne te rendrai en aucun cas ce putain de sachet. Compris ? » m’exclamai-je, criant le plus fort possible, dans l’espoir que quelqu’un m’entende. Et même si j’avais eu la chance que quelqu’un entende mes paroles, celui-ci ne serait pas parvenu à entrer dans le Hoxbon, puisque la porte était verrouillée. La nuit allait être longue …
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MessageSujet: Re: ONCE I HAD A LOVE AND IT WAS DIVINE ♠ LEO   ONCE I HAD A LOVE AND IT WAS DIVINE ♠ LEO EmptyMer 20 Jan - 20:46


une élixir de luxure. Voilà ce que cette joyeuse poudre immaculée représentait aux yeux de Siobhan. La peur. Le vide. Le néant. L'imagine même de tout ce que cette sainte-nitouche ne comprenait pas dans cette vie. Et ne comprendrait jamais. Pourtant, Slevin savait qu'elle mourrait d'envie d'y plonger son nez mutin, pour découvrir tous ces plaisirs auxquels elle n'avait pas accès, tous ces bonheurs que son bon sens lui interdisait. « Que les choses soient claires, je ne te rendrai en aucun cas ce putain de sachet. Compris ? » Bien sur elle voulait prendre l'air menaçant. C'était comme ça chaque fois que les autres ne comprenaient pas. Ils la fusillaient du regard, et tentaient tant bien que mal de la raisonner. Slevin ne voyait pas ce qu'elle faisait de mal, pourtant. La seule personne à qui elle infligeait ses délicieux délires psychédéliques, c'était son pauvre esprit malmené. « T'es pas obligée d'en prendre si tu veux pas. On pourra même faire comme si cette conversation n'avait jamais eu lieu. Donne la moi et je te laisserais sortir, » souffla Slevin, même si elle voyait bien que Siobhan n'avait nullement l'intention de céder. Elle était sans nul doute de ces têtes de mules bornées à qui on ne refusait d'ordinaire absolument rien. Étrange coïncidence, Slevin se trouvait également faire partie de cette éspèce en voix d'extinction sur les terres britanniques - les fortes têtes. God save the queen.

slevin avançât vers Siobhan comme on s'approche d'un animal apeuré, appréciant secrètement le regard de biche effarouché de son interlocutrice. De toute évidence, elle était mortifiée. Parce qu'elle ne savait trop que faire du contenu précieux du sachet qu'elle agitait en l'air depuis dix minutes, peut être. Parce qu'elle doutait de pouvoir se sortir de cette nuit au Hoxbon vivante, plus sûrement. « Bien, chérie. Qu'est-ce que tu veux en échange ? » Slevin grimpa sur l'une des tables bancales du vieux pub. Si seulement elle pouvait éviter de se fracasser le bassin sur le carrelage : elle tenait bien plus encore à son joli physique qu'à cette chère Blanche-Neige. Mais il était de notoriété publique que Slevin Lloyd-Burry se complaisait à braver vents et dangers, au péril de sa vie - et de son visage d'ange. Ou quand la sulfureuse aspirante hippie rencontre Catwoman. Miaou. « Un autre baiser contre Blanche-Neige. Ça te dirait ça, un autre baiser ? » Siobhan fit non de la tête, et si Slevin ne distinguait que très mal les jurons de sa collègue à travers le morceau que crachait l'autoradio, elle aurait juré sur sa vie avoir entendu le mot tarée. Prévisible. Cela aurait presque pu la toucher, si seulement ça avait été la première fois. Alors, et puisqu'elle ne voulait pas faillir à se réputation, Slevin tira sur le nœud de son tablier de travail, et ôta son tee-shirt par la tête, s'amusant du regard gêné que Siobhan osait à peine porter sur sa poitrine. Une véritable none, sans aucune doute. « Une petite danse, peut être ? » Et comme un nouveau morceau rock'n roll retentissait peu à peu dans le bar, Slevin prit à tâche de danser de la façon la plus ridicule dont elle ait été capable. Dieu merci, cela se trouvait justement être sa chorégraphie la plus sensuelle. Amen.

siobhan ne cilla pas, à tel point que Slevin finit par perdre tout espoir de se défoncer convenablement, ne serait - ce qu'un seul instant. Puis ses prunelles sombres s'arrêtèrent sur la minuscule fenêtre ouverte au dessus de sa tête. Par soucis d'esthétisme, l'ancien propriétaire du Hoxbon avait préféré les irrésistibles fenêtres design aux modèles plus conformistes. Chartlon Habots se situant en plein cœur de l'Angleterre, et la canicule n'étant de ce fait pas une condition effrayante à prendre en compte, il avait donc fait l'impasse sur les poignées. Conclusion : aucune fenêtre, exceptée celle-ci, ne pouvait s'ouvrir naturellement. « Tu n'irais jamais jusqu'à te plier en deux pour sortir d'ici par cette fenêtre minuscule, si ? » demanda t'elle à Siobhan, savourant avec un plaisir peu dissimulé sa victoire à venir. « Bien sûr que non, tu es folle. Aucun être humain digne de ce nom ne pourrait passer par cette fenêtre. On peut à peine y glisser une main.... » Slevin sourit. Siobhan se mit à hurler. « Oh non, Slevin ! Je t'interdis de... » « Trop tard. »

le lendemain, lorsque le propriétaire du Hoxbon serait enfin de retour de sa petite escapade nocturne avec une jolie rousse prénommée Cindy, il découvrirait un trousseau de clef, juste sous l'aération du bar. Ainsi que deux de ses irrésistibles employées et leur gueule de bois respectives allongées sur les banquettes en skaï.
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Siobhan Rhodes

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MessageSujet: Re: ONCE I HAD A LOVE AND IT WAS DIVINE ♠ LEO   ONCE I HAD A LOVE AND IT WAS DIVINE ♠ LEO EmptySam 23 Jan - 18:13

« T'es pas obligée d'en prendre si tu veux pas. On pourra même faire comme si cette conversation n'avait jamais eu lieu. Donne la moi et je te laisserais sortir » dit Slevin, arborant un sourire accusateur. Je n’allais pas céder. Croyait-elle, sincèrement, que j’allais la laisser foutre en l’air sa jeunesse ? Elle ne méritait même pas que je la sauve. J’aurais tout aussi bien pu poser ce sachet par terre et prendre mes jambes à mon cou, fuyant pour ne pas être impliquée dans ces histoires sulfureuses. Mais, situation étrange, quelque chose me retenait ici. Une corde m’avait ligoté les pieds, et je n’étais plus capable de courir jusqu’à chez moi. Non, je dansais sur les tables, tenant le sachet au-dessus de ma tête. Je pouvais enfin profiter de ma haute taille, agitant cette fameuse poudre blanche au-dessus du museau de Slevin. Elle semblait tellement être attachée à cette drogue. Elle était entièrement dépendante, et cela ne m’aurait pas déplu d’y goûter, en sa compagnie. Je lui aurais sûrement rendu, dans ce cas. Mais une pensée vint troubler tous mes songes. Une pensée que je détestais sentir, au sein de mon esprit. Une pensée qui ne cessait de résonner dans ma tête, tel un « Tu es enceinte, tu n’as pas le droit de faire souffrir ton bébé. Arrête ça, maintenant ! » Je m’arrêtai sur une table, bien que bancale, elle me paraissait un endroit calme. Slevin m’y rejoignit, un sourire aguicheur aux lèvres. « Bien, chérie. Qu'est-ce que tu veux en échange ? » Je laissai échapper un rire enfantin. Je n’avais besoin de rien en particulier. Simplement de calme mais bien qu’elle connaisse ce mot, il semblait que Slevin ne l’utilisait pas. Elle avait un vocabulaire bien plus léger, bien plus innocent, comme le mot Blanche-Neige, par exemple. « Un autre baiser contre Blanche-Neige. Ça te dirait ça, un autre baiser ? » Je secouai la tête, négativement. Un seul et unique baiser m’avait suffi à choisir mes orientations sexuelles. J’avais eu le plaisir, et l’unique expérience, de découvrir ce qu’était un baiser entre femmes. Mais je n’aurais, pour rien au monde, voulu réessayer. Même une seule fois. Ce qui est fait est fait et, maintenant que je connaissais les limites de Slevin – justement, elle n’en avait pas – je savais que je devais garder mes distances, quant à cette fille complètement folle. Je lançai un regard à la radio, qui diffusait un morceau des Beatles. Ma collègue sembla remarquer que j’appréciais ce morceau car elle s’approcha de moi et, dans un souffle, elle murmura : « Une petite danse, peut être ? » Slevin me sourit, ôta son tee-shirt blanc – ou du moins, il ne l’était plus, la faute à la bière, peut-être ? J’osai à peine la regarder, et mon regard était sans cesse porté jusqu’à sa petite poitrine. La jeune femme commença à danser. Là encore, je la scrutai d’un œil mauvais. Comment pouvait-elle être aussi ridicule, sans y penser une seule fois ? Je dus me faire violence pour ne pas lui rire au nez. Je me reculai, pas à pas, tandis qu’elle seule continuait sa danse, comme emportée par la musique qui résonnait au sein de nos esprits respectifs. Une boule réside dans mon ventre, entraînant alors une respiration hâtée de ma part. Mon souffle, saccadé, coupé, se faisait entendre dans tout le bar. Et ce fut sans doute ce qui attira l’oreille de Slevin. Oui, cette adorable Slevin, qui complaisait à m’effrayer, qu’elle qu’en soit l’heure. Je jetai un rapide coup d’œil à ma montre, dont le bracelet en cuir était sur le point de se briser, et remarquai qu’il n’était que deux heures du matin. Comment allais-je faire pour supporter encore cinq heures, en compagnie de cette folle à lier. Sept heures, ce serait l’arrivée du propriétaire du bar. Serais-je encore de ce monde, lorsqu’il découvrira son pub, dont chaque parcelle était saccagée. Je regardai les fenêtres, me demandant s’il ne fallait pas mieux que je m’échappe, avant qu’il ne soit trop tard. « Tu n'irais jamais jusqu'à te plier en deux pour sortir d'ici par cette fenêtre minuscule, si ? » me demanda-t-elle, son rire tonitruant résonnant tel un écho dans le pub. Bien sûr que non, tu es folle. Aucun être humain digne de ce nom ne pourrait passer par cette fenêtre. On peut à peine y glisser une main ... » répondis-je, sur la défensive. Je serrai le sachet, cette affectueuse Blanche-Neige, mais remarquai bien vite qu’il n’était plus là. Tâtant peu à peu mes deux mains, je compris que Slevin s’en était emparée, sans la moindre appréhension. Je souris, presque amusée de mon insouciance. Un nouveau problème s’ajoutait à ceux que j’avais déjà. « Oh non, Slevin ! Je t'interdis de... » « Trop tard. » Elle secouait le sachet en plastique, transparent, devant moi et se dirigea vers le comptoir en bois ciré. J’aurais voulu avoir la force de l’en empêcher, de la retenir près de moi, et, comme l’on fait à un enfant de quatre ans, lui expliquer les bonnes manières. Mais l’éducation n’avait jamais dû être un thème connu, pour cette jeune fille. Et les bonnes manières ainsi que les règles de bienséance, tout cela l’importait peu. Slevin, pieds nus, marchait de sa démarche élégante et non sans grâce, traînant des pieds. Le sol était jonché d’ordures et de cannettes de bière. Une odeur nauséabonde s’emparait de la pièce et moi, j’étais figée sur cette table qui tanguait selon le rythme du vent. Je tournai la tête dans tout le sens, souhaitant voir l’origine de ce courant d’air. Je remarquai un petit vitrail ouvert, qui me laissait peu de possibilité d’en sortir. Je ne pourrais sûrement pas sortir de ce pub avant l’aube, et je ne tenais pas à passer la nuit, en compagnie d’une droguée à moitié ivre, qui aurait sans doute voulu m’assassiner dans la nuit, et décorait mon ventre légèrement rond, à l’aide d’un poignard. Je frissonnai à cette idée et posai mon pied droit sur une pierre dépassant du mur. Le pub était constitué de plusieurs surfaces. L’une, située près du comptoir, était faite de carrelage, et avait été rénovée il y a plus de vingt ans, tandis qu’une autre était faite de pavés d’argile. Mais la partie se trouvant près de l’entrée était nouvelle, et le propriétaire avait souhaité arborer un thème simple et antique. Ainsi, il avait déposé des pierres d’origine romaine sur le mur, et le sol était constitué d’un carrelage fait de pierres également. « Tu ne veux même pas goûter ? Blanche-Neige se ferait un plaisir de t’initier, tu sais ? » Elle éclata de rire, à ses propos, et se replongea dans sa préparation. Je fis semblant de rire avec elle, tandis que j’imaginai par quel moyen j’allais pouvoir m’éclipser de cette cave qui m’emprisonnait. Slevin était trop occupée à sa chère Blanche-Neige, pour s’apercevoir que je m’apprêtai à sortir d’ici et par ailleurs à la dénoncer de ses pêchés-mignons, loin d’être légaux. J’escaladai peu à peu tout le mur, jusqu’à poser ma main sur le rebord de la fenêtre. Me hissant jusque là-haut, je m’assis et passai une jambe à l’extérieur. Je respirai enfin l’air frais. J’étais libre, et je comptais bien garder ce sentiment d’affranchissement. Ce fut comme si j’avais été séquestrée durant de longues années, aux côtés d’une tarée comme l’était Slevin. C’était comme si je n’avais pas senti cette aubade de voitures. Une cacophonie face à du silence, simple et pur. De la chaleur, entre les bières et les cigarettes, face à une fraîcheur nocturne. Ce sentiment d’avoir été abandonné, face à un sentiment de renouveau, de retour. Je descendis de la fenêtre, sans dire mot. Mais je crus entendre Slevin pousser un cri, à l’intérieur. Je ne sus pas si cela provenait de la fureur qu’elle avait pu ressentir quant à mon soudain départ, ou s’il s’était passé quelque chose de grave. Cette fille était tellement folle qu’elle aurait pu elle-même se blesser avec du verre, ou tenter de se suicider … Elle n’était autre que Slevin. La Slevin que j’avais tant croisée dans la rue, mais à qui je n’avais jamais prêté attention. Jusqu’à aujourd’hui. Je disparaissais, sous les feuillages, installés au bas du mur. Après mon saut, je tentai d’ouvrir la porte en bois, pour accéder au restaurant. Mais, elle était verrouillée de l’intérieur. Je l’appelai de nombreuses fois mais aucune réponse, jusqu’à ce que je perçus un petit cri de sa voix fluette. « Bhan, aide-moi. Au secours ! Entre par la fenêtre de derrière. » Je m’exécutai, prenant cela pour un appel au secours. Je me dirigeai jusqu’à cette fenêtre. En effet, elle était située très bas, et je pouvais facilement accéder au pub, grâce à mes pieds agiles. Je descendis, dans un saut adroit et fis face à une Slevin, éclatant de rire. « Je t’ai bien eue, toi ! Tu croyais vraiment que j’aurais fait appel à toi pour m’aider ? Et tu croyais franchement que j’allais te laisser t’en sortir comme ça ? Pas avant que tu me promettes de ne rien dire de cette nuit à personne … » Ses prunelles, sombres, me fixèrent, comme si elles attendaient elles-mêmes une réponse de ma part. « D’accord, je te promets que je ne dirai rien mais laisse-moi sortir de là, je t’en prie. » la suppliai-je, plaçant une main sur mon ventre. Mon bébé n’avait que quelques mois mais voici qu’il devait d’ores et déjà subir les revers de la société ! Comment pouvais-je l’éduquer de façon digne et responsable, alors qu’une folle dingue me tenait enfermée ? Et qu’est-ce qu’il m’avait pris de sauver la vie de la folle en question, alors que celle-ci serait tranquillement rentrée chez elle ? « Non, non. Je ne veux pas de tes promesses. Tu vas rester avec moi, car, quitte à être punie de mes bêtises nocturnes, autant que je sois virée avec quelqu’un. Oh, puis c’est tellement dommage. Ton bébé et toi, vous ne pourrez pas bénéficier de ton salaire, à cause de moi. Oh, je suis sincèrement navrée, Bhan. Tu ne sais à quel point je suis désolée. C’est vraiment trop bête. » dit-elle, un sourire ironique collé aux lèvres. Je fronçai les sourcils. Comment pouvait-elle savoir que j’étais enceinte, alors que je n’en avais parlé encore à personne ? « Tu n’arrêtes pas de caresser ton ventre, sans cesse, alors à moins que tu te gardes de me faire partager certains de tes plaisirs coquins, tu es enceinte. Oh, j’oubliais. Félicitations. J’imagine que le père de l’enfant est au courant, car sinon, je risquerai de lâcher le morceau. Tu sais à quel point je suis maladroite ! » ajouta-t-elle, dans un clin d’œil.
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