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 C'était l'heure... (Bliss).

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Ashton Wilde

Ashton Wilde


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MessageSujet: C'était l'heure... (Bliss).   C'était l'heure... (Bliss). EmptyDim 17 Jan - 15:47




«  C'était l'heure où l'essaim des rêves malfaisants,
Tord sur leurs oreillers les bruns adolescents. »

C.B. ; Le Crépuscule du Matin.




Les paupières d'Ashton s'ouvrirent facilement alors que le soleil n'avait pas encore complètement émergé à l'horizon. Son regard se perdit dans la contemplation de la chambre de Bliss. Malgré les volets fermés, il savait déjà que les cinq heures du matin n'avaient pas encore sonnées. Il y était habitué. Les insomnies tout autant que les nuits extrêmement courtes faisaient partis de son quotidien depuis déjà très longtemps. Tellement, qu'il n'arrivait pas à se rappeler la dernière fois qu'il avait fait une nuit complète. Mais comme avec toutes les habitudes humaines, on finit par s'y accommoder, et cela en devient presque normal. Il balaya du regard la scène au sol ; il vit en premier lieu son caleçon, et un peu plus loin le reste de ses vêtements, entremêlés de ceux de la jeune fille endormie à ses côtés. C'est alors que son attention se porta sur elle. Il tourna doucement son visage face au sien, et contempla cette expression calme qui caractérisait toujours son faciès alors qu'elle dormait. Il ne pu s'empêcher de remarquer une nouvelle fois à quel point elle était belle, même endormie, même portant sur ses traits les traces du sommeil. Il resta ainsi à observer ses yeux clos, ses cheveux dérangés, sa bouche pleine, son teint parfait pendant plusieurs minutes. Alors, il quitta les draps et attrapa son caleçon à terre, observant un silence des plus totales. Il ne souhaitait pas la réveiller, et il aurait été du plus mauvais goût d'écourter son sommeil alors qu'ils n'avaient rejoint les lointaines contrées de Morphée que peu de temps auparavant.

Il replaça les draps sur les épaules de Bliss avant de rejoindre la cuisine. Il connaissait désormais cet appartement par coeur, tant il y passait de temps depuis... Depuis quoi ? Depuis que ses yeux s'étaient ouverts sur ce que sa situation avait d'horrible, de grotesque, d'impertinent. Il avait fuit son appartement comme un lâche, et rechignait désormais à y remettre les pieds. Alors il vagabondait de lit en lit, de fille en fille, cherchant désespérément n'importe quel moyen pour ne pas retourner dans cet antre de ses souvenirs. Car chez lui, tous les objets respiraient la présence de June, il ne pouvait faire un pas sans se rappeler de sa présence, et de cela, il n'était désormais plus capable. Bien sûr, il aurait pu prendre une chambre dans un hôtel, et y déposer ses quartiers, il aurait pu simplement déménager, mais cela encore était une décision à prendre, une page à réellement tourner, et Ashton était encore trop lâche pour ne serait-ce que l'envisager. Il préférait attendre, il préférait souffrir de l'indécision, de sa lâcheté, de cette possibilité de retour qui restait en lui. Car tant qu'il aurait cet appartement, jumelé à celui de son frère, et où reposait l'essence même de leur relation, il pourrait y retourner, il pourra la retrouver, elle, sa June, et lui, son frère, son ami, sa chaire et son sang. En effet, Ashton avait beau souffrir et vouloir se dégager de cette relation inhabituelle, il était toutefois incapable d'y renoncer totalement; car il aimait ces deux personnes et il lui semblait parfois encore qu'ils étaient un tout, chacun possédant un tiers de quelque chose de bien plus grand qu'eux. Mais cela, il le taisait, à lui-même, à Bliss, à June, à Dwight, au monde entier. Il préférait se murer dans son silence, et, de toute manière, aujourd'hui, il n'aurait eu personne à qui en parler. Il ne voyait guère plus Dwight et June, et si cela était le cas, il se contentait de promettre des venues qu'il n'accomplirait pas, les mots sortaient, laconiques, de sa bouche, comme s'il avait été créé pour mentir aussi bien. Aussi bien ? Il ne savait pas trop, finalement. Trompait-il si bien son monde ? Ou ses leurres étaient-ils entendus avant même qu'il ne les prononce ? L'incertitude régnait en maître sur la vie d'Ashton, si jeune et déjà si tourmenté.

Et Bliss... Bliss ? Il ne lui parlait jamais, et elle non plus. Comme un pacte tacite signé par esprit interposé, il ne parlait jamais de cela. Ni de June, ni de Slevin. Ni même d'eux, en définitive. Ils avançaient à l'aveuglette, mettant un pas devant l'autre sans jamais réellement savoir si l'autre suivrait ou pas. Mais cela était plus simple, et Ashton en convenait. Il avait trouvé dans ses bras le réconfort qu'il avait tant cherché, et il était des moments où son coeur s'apaisait, et il savait qu'elle seule en était la source. Pourtant, tout avait commencé par le plus grand des hasards, ils s'étaient trouvés alors que tous les deux aspiraient à effacer une histoire douloureuse, et cela leur avait semblé suffisant. Ils avaient couché ensemble, une fois, et sans se soucier des répercussions ils avaient recommencé, encore et encore. Désormais, ils se voyaient de plus en plus régulièrement, et cela, au grand étonnement d'Ashton, ne le dérangeait pas outre-mesure. Bien sûr, à chaque fois qu'il voyait June, son coeur s'emballait et son être tout autant que son âme étaient sans dessus-dessous. Mais avec Bliss, il arrivait à l'oublier et il ne savait pas si cela était pour lui déplaire ou si cela le rassurait.

La cafetière émit un sifflement et il comprit qu'il s'était perdu dans ses réflexions bien plus longtemps qu'il ne l'avait cru. Il éteignit le feu, et attrapa deux tasses. Il en remplit une, et alla se poster sur le canapé. Au passage, il approcha le cendrier et attrapa une cigarette. La première bouffée qu'il tira dessus fut incroyablement délectable, comme chaque matin. La fumée brulait la gorge encore un peu encrassé par le sommeil, mais procurait tout autant une montée de nicotine dont il se sentait le manque de la nuit. Toujours la même rengaine ; le manque créé le désir et donc le plaisir. Il tira une nouvelle fois sur sa cigarette, et cette fois-ci déjà, elle fut moins bonne. Et ce manège continua jusqu'à ce qu'il l'écrase, celle-ci étant arrivée à son terme. Son regard s'était déjà à nouveau perdu, et son esprit tourbillonnait au milieu de milles idées imprécises.

Enfin, il se leva, et alla retrouver le confort du lit. Il s'approcha de Bliss, et caressa doucement sa joue, dans un geste empreint de tendresse, dont il avait l'habitude. Il embrassa alors son épaule, et alors qui la sentait sortir doucement du sommeil, il lui murmura, au creux de l'oreille:

« Bonjour... »

Et il planta son regard azuré dans le sien.
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Bliss Aora-Rheyns

Bliss Aora-Rheyns


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MessageSujet: Re: C'était l'heure... (Bliss).   C'était l'heure... (Bliss). EmptyMer 20 Jan - 18:10

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« On se couche tard, tout devient vite désillusoire.
Affalée j'oublie. »

Le plaisir l’aidait à oublier, à s’échapper de son quotidien ; les gosses dont elle se plaignait tant mais dont elle ne pouvait pas se passer, ses retours dans le passé qui la détruisaient petit à petit, ses critiques à longueur de journée, ce Jimi Hendrix qu’elle écoutait en boucle et dont elle aimait suivre les accords avec ses doigts. Elle n’était pas facile à vivre, c’était une vraie chieuse, mais qu’est-ce qu’elle était attachante derrière son foutu caractère. Le soir précédent elle s’était encore perdue dans les bras d’Ashton, ce beau mâle auquel elle n’avait pas su résister, c’était devenu une habitude chez eux, étrangement il était comme une drogue qui l’emmenait loin de ses soucis, de ses souvenirs et malgré la fierté qui l’empêchait de l’avouer, elle en devenait un peu plus accro à chaque nouvelle étreinte. Ils ne se parlaient pratiquement jamais, laissant leurs mains parler à leur place, et pourtant ils connaissaient le plus important de leur situation. Bliss n’avait jamais su oublier son amour de gosse, elle était jeune et conne et elle aimait se le répéter pourtant Slewean avait pris une place beaucoup trop importante en elle pour qu’elle puis-ce l’oublier. C’est certainement son abandon qui avait rendu la jeune femme encore plus renfermée sur ses sentiments, plus sarcastique qu’elle était déjà et plus colérique. Après son départ elle s’était promis de ne plus se laisser avoir, d’oublier cette souffrance qu’il avait laissé en elle comme un dernier souvenir de son passage sur sa peau, comme une marque au fer rouge qu’elle ne pouvait enlevée. Mais elle n’y était jamais arrivée. Ashton quant à lui voyait son âme vaciller entre deux sentiments, celui de la liberté et celui de l’emprise que cette June exerçait sur lui.

Leurs petits jeux avait été innocent, juste de quoi faire une pause entre leurs mal-être, mais plus elle couchait avec le beau ténébreux et plus elle éprouvait de la jalousie envers la femme que son amant aimait. C’était pitoyable et elle le savait, car au fond elle s’était promis de ne plus avoir mal. Alors pas encore une fois. Pour la première fois depuis qu’il couchait ensemble, ce soir là elle avait été envahie par des réflexions, elle n’était pas dans son état normal et Ashton l’avait sentit, mais ils s’étaient tous les deux endormis comme si de rien n’étais, côte à côte, bras dans les bras, épuiser de leurs performances.

* * *

Une odeur de nicotine troubla son sommeil profond, elle respira l’odeur qu’elle aimait tant, qui soulageait ses nerfs lorsqu’ils faisaient des siennes. En temps normal elle ne supportait pas être dépendante de quelqu’un ou de quelque chose, mais la nicotine était bien plus qu’une simple chose, elle faisait partie de son corps même si elle détruisait la jeune femme petit à petit. Après tous n’est ce pas ce qui nous fait mal qu’on aime le plus ? Il fallait être sadomaso pour ça, mais c’était humain. A côté d’elle, elle entendait son appartement remuer, c’était certainement Ashton qui était déjà debout car elle ne sentait plus la chaleur de son corps à côté d’elle. Elle voulu ouvrir les yeux mais ses paupières étaient trop lourdes, la jeune femme sentait son esprit vagabonder entre le conscient et l’inconscient, c’était toujours comme ça le matin, mais elle sentit alors les caresses d’ashton sur sa peau brulante. Bliss n’avait pas entendu le jeune homme se glisser dans la couverture, et la douceur du jeune homme arracha à la jeune femme un sourire au creu de lèvre. Elle aimait ses lendemains de folie, lorsque la passion de la veille faisait place à la douceur. Ils avaient beau être juste amants, juste dans un jeu ils n’avaient jamais manqués de respect l’un envers l’autre et la brune supportait pas ces hommes qui se cassaient après avoir fait leurs affaires. C’est certainement se qu’elle appréciait chez le jeune homme ; il était quelque fois sensible et affectueux et c’est se qui changeait de son quotidien.

Lorsque Bliss ouvrit les paupières, après avoir sentit les lèvres du jeune homme sur son épaule, elle trouva celui-ci à quelques centimètres de son visage. Il avança un peu le sien pour murmurer un « bonjour » emplit de douceur dans son oreille, pour ensuite se détacher lentement d’elle et planter ses yeux bleus dans le grand regard marrons de la jeune femme. Elle lui répondit d’un sourire et caressa une de focette qui encadrait son sourire. Elle aimait ses focettes, c’est se qui lui donnait encore un peu plus de charme avec ses cheveux bruns en bataille. La brune s’approcha de lui et déposa un baiser sur le coin de sa bouche puis se retira, enfonça encore un peu plus ses grands yeux dans les siens pour ensuite lui rendre son bonjour.

Bliss se redressa, laissant glisser la couverture sur son corps et s’arrêter à la limite de ses seins, laissant son dos cambrer à la vue du jeune homme. Elle attrapa une cigarette et le briquet qui se trouvait sur sa table de chevet et l’alluma vivement. Les premières bouffées étaient un vrai délice, apaisant le manque de tabac de la nuit. De longues minutes s’écoulèrent pendant qu’elle recrachait la fumée blanchâtre de ses lèvres, le jeune homme savait très bien qu’elle avait besoin tirer quelques coups sur sa clopes avant d’être capable de faire ou de dire quoi que ce soit. C’était le rituel du matin, alors il attendit avec patience. Bliss se recoucha à côté de lui en se collant un peu plus son corps nu à lui. Leur silence ne les gênait pas, il était aussi habituel que le reste. Et pourtant tous deux savaient que quelque chose trottinait dans l’esprit de la jeune femme, quelque chose de beaucoup moins habituel.

Certainement pour chasser leurs réflexions, la jolie brune brisa le silence sa voix cassée et rauque du matin – qui lui donnait cependant encore plus de charme. « Tu as bien dormi » Elle tira une nouvelle bouffée sur sa cigarette et déposa sa main libre sur le torse de son amant.
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